Escrime: la route de Tokyo-2020 commence à Paris pour des épéistes dans le doute

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En difficulté ces derniers mois, l'équipe de France masculine d'épée débute sa phase de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo ce weekend à domicile à Coubertin avec l'envie de retrouver son rang au sein de la hiérarchie mondiale.

Championne olympique par équipes en 2004, 2008 et 2016 (en 2012, l'arme n'était pas au programme collectif), l'épée masculine est l'arme la plus forte de l'escrime française, apportant notamment le seul titre à Rio.

Mais ces derniers mois, les épéistes tricolores ne sont que l'ombre d'eux-mêmes: 12es à Buenos Aires fin mars, 13es à Heidenheim (Allemagne) à la mi-janvier. Résultat: une dégringolade à une modeste sixième place mondiale, loin d'être rassurante avant d'aborder la phase de qualification olympique.

"Nous ne sommes pas satisfaits de cette sixième place. Maintenant c'est notre rang, on ne peut pas le nier", reconnaît sans ambages l'entraîneur adjoint Stéphane Leroy.

Pour voir Tokyo, il faut terminer dans les quatre premières places au classement mondial, ou meilleure nation européenne au-delà de ce top 4. Ce ticket par équipes offre automatiquement trois places pour l'épreuve individuelle

Au Japon à l'été 2020, l'objectif est clairement affiché: "On a le numéro un mondial Yannick Borel. Il a été opéré (du poignet droit) en août, mais il est prêt. L'objectif, c'est l'or", assure à l'AFP l'entraîneur national, Sébastien Barrois.

- L'imbroglio autour de Jérent -

"On est dans une phase de transition", défend Yannick Borel, triple champion d'Europe en titre et champion du monde en titre.

"Il y a deux tauliers, Gauthier Grumier et Jean-Michel Lucenay (membres de l'équipe en 2016), qui sont partis. Il faut prendre le temps de reconstruire. Moi aujourd'hui, je suis un des plus anciens, alors que j'étais un jeune il y a encore deux ans", ajoute Borel, de l'aventure dorée à Rio.

Surtout, les Bleus doivent se passer depuis juillet de Daniel Jérent, le quatrième de la bande sacrée en 2016. Retiré des listes des Mondiaux-2018 à la mi-juillet en raison de trois "no show", des défauts de localisation pour les contrôles antidopage inopinés, il est resté privé de compétition malgré une relaxe prononcée en septembre par la commission de discipline de la Fédération.

L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) s'est saisie du dossier en décembre et ses entraîneurs ont préféré ne pas le sélectionner pour "ne pas se retrouver avec des points retirés" en cas de suspension. Mais l'épéiste, qui trouve "le temps très très long", a récemment refusé une procédure de "plaider coupable". "Leur proposition n'est pas du tout recevable. Ça fait quasiment huit mois qu'ils ne me donnent aucune nouvelle (…) la suspension (proposée) m'empêcherait encore de tirer pendant quelques mois", ajoute-t-il.

A l'AFLD, cette version étonne et on répond à l'AFP que "le sportif a été informé à chaque étape de la procédure et invité à présenter ses observations et ce n'est que récemment qu'il a pris contact avec l'agence à travers son avocat". Plus précisément en mars, selon une source proche du dossier. D'après la même source, la suspension proposée à Jérent -- 14 mois --, aurait été au moins en partie rétroactive. Son refus de plaider coupable signifie qu'il passera devant la commission des sanctions de l'AFLD, le 3 juin.

Au-delà du flou sur Jérent, le rendez-vous à Paris devrait donner des indications sur l'équipe alignée aux Championnats d'Europe à Düsseldorf (Allemagne, 15-20 juin), et surtout aux Mondiaux (15-23 juillet) à Budapest.

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