Le pouvoir en Macédoine du Nord annonce son candidat en tête de la présidentielle

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Le parti prooccidental au pouvoir en Macédoine du Nord a annoncé dimanche que son candidat à la présidence du pays était en tête devant son adversaire de la droite nationaliste.

Le second tour de l'élection présidentielle a opposé Stevo Pendarovski, 56 ans, candidat du SDSM au pouvoir, à Gordana Siljanovska-Davkova, 63 ans, candidate de la droite nationaliste.

"Stevo Pendarovski est en tête et nous nous attendons à ce qu'il l'emporte", a déclaré un haut responsable du SDSM, Aleksandar Kiracovski, après la fermeture des bureaux de vote, se référant à des résultats initiaux recueillis par son parti.

Le taux de participation nécessaire pour valider le scrutin, soit 40% des 1,8 million d'inscrits, a été atteint selon la Commission électorale, 44,5% des électeurs s'étant rendus aux urnes à 18H30 (16H30 GMT).

Un échec risquait de plonger le pays, un des plus pauvres d'Europe, dans une nouvelle période d'incertitude politique.

Le résultat très serré au premier tour a montré la division qui règne entre les deux camps qui se sont affrontés récemment autour de la décision de rebaptiser le pays "Macédoine du Nord" afin de mettre un terme à un différend avec la Grèce de près d'un quart de siècle autour du nom de l'ex-république yougoslave.

L'accord historique avec la Grèce a permis d'obtenir l'engagement d'Athènes de cesser de bloquer les efforts de Skopje pour rejoindre l'Union européenne et l'Otan. Mais cet accord reste un sujet de division et un des principaux thèmes des débats entre les candidats à la présidence. M. Pendarovski y est favorable, Mme Siljanovska-Davkova s'y oppose.

Elle a toutefois déclaré, après avoir voté, qu'elle allait "respecter" le nom du pays sans pour autant l'utiliser personnellement.

En cas de victoire, Mme Siljanovska-Davkova continuera néanmoins d'exposer "les graves problèmes" que pose cet accord.

Une victoire de cette professeure de droit porterait un coup au gouvernement du Premier ministre Zoran Zaev, qui a mis en jeu sa réputation dans l'accord avec Athènes.

En cas d'échec, M. Zaev avait indiqué envisager de convoquer des législatives anticipées.

Le candidat de la coalition au pouvoir, Stevo Pendarovski, s'est, de son côté, montré confiant, disant s'attendre à "une victoire massive". Il s'est déclaré convaincu que les électeurs se réuniraient autour de son appel en faveur d'une "Macédoine du Nord où toutes les communautés ethniques sont égales" en droits.

Le poste de président est largement honorifique, mais le chef de l'Etat peut refuser de signer des lois adoptées et être en mesure de compliquer l'exercice du pouvoir.

Adversaire résolu du changement de nom, le président sortant, le nationaliste Gjorge Ivanov, qui ne peut se représenter après avoir accompli deux mandats, a usé de ce droit.

- Le vote albanais -

La participation au scrutin de dimanche de la minorité albanaise, qui représente 20 à 25% des 2,1 millions d'habitants du pays, peut s'avérer décisive.

Leur candidat, Blerim Reka, arrivé troisième au premier tour, n'a publiquement soutenu aucun des deux candidats à la présidence.

Mais il a appelé les Albanais à "voter pour l'agenda prooccidental", un mot d'ordre perçu comme un soutien voilé à M. Pendarovski.

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Les nombreuses élections organisées en Macédoine au cours de la dernière décennie, résultat d'une crise politique profonde, ont lassé les électeurs du pays.

Roza Jovanova, 70 ans, a espéré, après avoir voté à Skopje, une force d'unification pour le pays.

"Le pays a été divisé très longtemps et je pense que le premier devoir du nouveau président doit être d’œuvrer pour atténuer ces divisions", a-t-elle dit.

Un taux de chômage élevé et des salaires bas ont largement contribué à renforcer la déception, notamment chez les jeunes qui quittent le pays en grand nombre.

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