Dernière danse pour Laurent Labit, dernière chance pour le Stade Français. Le Racing 92 reçoit dimanche (16h50) son voisin parisien, qui n'a d'autre choix que de gâcher l'ultime rencontre à domicile du futur entraîneur des arrières du XV de France.
Les Stadistes, 9e à six points du dernier billet pour les barrages, ont le couteau sous la gorge: il leur faut impérativement trois victoires, à l'Arena, à Montpellier puis contre Pau, pour espérer voir les barrages.
Les choses sont claires également pour le Racing, actuel 5e, qui doit s'imposer pour repousser définitivement trois poursuivants (Montpellier, Bordeaux-Bègles et le Stade Français donc) et croire à un barrage à domicile.
Mais le contexte est particulier pour le club des Hauts-de-Seine: Laurent Labit, son entraîneur des arrières depuis 2013, a annoncé lundi son départ du club en fin de saison pour intégrer le futur encadrement XV de France. "Une décision très très difficile, la plus compliquée de toute ma carrière", a expliqué celui qui abandonne aussi son compagnon de banc depuis quatorze ans, Laurent Travers, futur directeur du rugby du club francilien.
L'annonce a été précédée d'une défaite à Pau (29-27) où les Ciel et Blanc ont longtemps été hors-sujet. "On a bien vu que ça pouvait perturber les joueurs", a estimé Labit jeudi lors du point presse d'avant-match. "Il fallait donc couper court aux discussions ou aux suppositions. C'était plus simple de se positionner rapidement pour clarifier la situation et qu'on puisse finir la saison du mieux possible."
"Quand on met les choses à plat, c'est plus facile pour tout le monde", a abondé le pilier gauche Eddy Ben Arous, reconnaissant avoir été perturbé par ce bouleversement interne. "Il y avait cet ultimatum pour lundi donc j'y ai pensé."
Retour au terrain, donc, pour un derby décisif pour la suite de la saison des deux clubs. "Si on perd, c'est vrai que ça devient très compliqué, on ne va pas se mentir", a admis le deuxième ligne du Stade français Mathieu De Giovanni.
- Infirmerie -
"A partir de maintenant, chaque match est éliminatoire", a dit en écho son entraîneur des avants Pieter de Villiers, qui a promis "une guerre des étoiles" pour ce derby entre des Parisiens et des Franciliens distants d'une dizaines de kilomètres seulement.
Jordan Joseph, Cedate Gomes Sa ou Teddy Thomas sont à l'infirmerie côté Racing, mais c'est surtout en face qu'il manque du monde: Heinke van der Merwe, Sigfried Fisi'ihoi, Laurent Panis, Yoann Maestri, Hugh Pyle, Antoine Burban et le capitaine Sergio Parisse chez les avants, Jules Plisson, Djibril Camara, Kylan Hamdaoui, Tony Ensor chez les arrières manquent à l'appel côté parisien.
Avec Nicolas Sanchez et Piet van Zyl à la charnière, Waisea et Gaël Fickou au centre et Morné Steyn à l'arrière, le XV de départ parisien a tout de même belle allure. Mais le banc semble, en revanche, bien léger comparé à celui des Altoséquanais sur lequel, surprise du chef, les demis Xavier Machenaud et Finn Russell, d'ordinaire titulaires pour les grands matches, prendront place dans un rôle inhabituel d'"impact players".
Les XV de départ
Racing 92: Dulin - Dupichot, Vakatawa, Klemenczak, Imhoff - (o) Volavola, (m) Iribaren - B. Le Roux, Nakarawa, Chouzenoux - Bird, Palu - Tameifuna, Chat, Ben Arous
Stade Français: M. Steyn - Etien, Waisea, Fickou, Arias - (o) Sanchez, (m) P. van Zyl - Macalou, T. Gray, Stassen - De Giovanni, Gabrillagues - P. Alo-Emile, Da Silva, Clément
Remplaçants
Racing 92: Szarzewski, Gogichashvili, Do. Ryan, Sanconnie, Machenaud, Russell, Rokocoko, Colombe
Stade Français: Melikidze, Coulson, Alberts, Chapuis, Coville, Delbouis, Lapègue, Herrera
Arbitre: Cyril Lafon