Sri Lanka: l'Église appelle au calme après des heurts interreligieux

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L'Église catholique du Sri Lanka a appelé lundi au calme au lendemain d'affrontements entre chrétiens et musulmans, qui ont fait trois blessés dans une ville meurtrie par l'un des attentats suicides du dimanche de Pâques.

Des centaines de membres des forces de sécurité ont été déployés à Negombo, ville située à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale Colombo, après que des dizaines de maisons, véhicules et commerces appartenant à des musulmans eurent été attaqués dimanche.

Les autorités ont imposé un couvre-feu nocturne de dimanche soir à lundi matin à Negombo, agglomération frappée par l'un des attentats jihadistes du 21 avril. Une centaine de personnes ont péri dans son église Saint-Sébastien où un kamikaze s'est fait exploser en pleine messe de Pâques.

"J'appelle tous les catholiques et les frères et sœurs chrétiens à ne faire de mal à aucune personne musulmane car ils sont nos frères, car ils font partie de notre culture religieuse", a déclaré le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, dans un message vidéo.

"Donc s'il vous plaît abstenez-vous de leur faire du mal et essayez de créer un meilleur esprit de compréhension et des bonnes relations entre toutes les communautés du Sri Lanka", a ajouté le haut responsable catholique de l'île d'Asie du Sud.

Le cardinal s'est rendu à Negombo où il s'est entretenu avec des responsables musulmans et catholiques locaux, ont indiqué ses services. Il a suggéré aux autorités d'interdire la vente d'alcool dans la ville à titre temporaire.

Les heurts seraient partis d'une dispute alcoolisée entre deux groupes, selon la police.

"Au moins trois personnes ont été blessés dans les affrontements" dimanche à Negombo, a déclaré à l'AFP un haut responsable de la police. "Bien que nous n'ayons arrêté que deux suspects pour le moment, beaucoup d'autres ont été identifiés et nous allons les pourchasser."

Les écoles publiques du Sri Lanka, qui restaient fermées par mesure de précaution depuis les attaques revendiquées par l'organisation jihadiste État islamique (EI), ont rouvert leurs portes lundi sous bonne garde.

"Le taux de présence était faible aujourd'hui, mais nous maintenons un niveau élevé de sécurité", a déclaré le responsable policier.

"La plupart des parents attendent de voir comment ça se passe et nous espérons que le taux de présence reviendra vite à la normale", a-t-il poursuivi.

Colombo a déclaré l'état d'urgence pour donner une plus grande latitude à ses forces de sécurité dans leur traque de suspects. Plus de 150 personnes ont été arrêtées à ce jour en lien avec ces attentats qui ont visé des hôtels de luxe et des églises chrétiennes et ont fait plus de 250 morts.

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