Iran: le Pentagone accentue sa pression militaire

Iran: le Pentagone accentue sa pression militaire
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le Pentagone a annoncé vendredi l'envoi au Moyen-Orient d'un navire de guerre transportant des véhicules, notamment amphibies, et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement dans la région d'un porte-avions face à des menaces d'attaques "imminentes" attribuées à l'Iran.

C'est l'USS Arlington, un navire de guerre ayant à son bord des Marines, des véhicules amphibies ainsi que des équipements conventionnels de débarquement et des hélicoptères, qui a pris la direction du Moyen-Orient, ainsi qu'un système de défense aérienne Patriot.

"Ces équipements vont se joindre au groupe de frappe du porte-avions USS Abraham Lincoln et au détachement spécial de bombardiers de l'US Air Force dans la région du Moyen-Orient en réaction à des indications sur une amélioration des préparatifs des Iraniens pour mener des opérations offensives contre les forces américaines et nos intérêts", a justifié le ministère américain de la Défense dans un communiqué.

Le Pentagone a précisé "continuer à surveiller de près les activités du régime iranien, leur armée et leurs affidés", tout en assurant que les Etats-Unis "ne cherchent pas un conflit avec l'Iran".

"Nous sommes en position et prêts à défendre les forces et intérêts américains dans la région", a-t-il ajouté.

L'annonce du déploiement dans le Golfe du porte-avions USS Abraham Lincoln et d'une force de bombardiers B-52 est intervenue dimanche soir par un communiqué de la Maison Blanche.

Le conseiller à la sécurité nationale John Bolton y évoquait de manière très vague une "réponse à des indications et à des avertissements inquiétants qui ont engendré une escalade", avant d'adresser "un message clair et sans équivoque au régime iranien: nous répondrons de manière implacable à toute attaque contre les intérêts des Etats-Unis ou de nos alliés".

Et vendredi, le Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient et en Afghanistan, a annoncé que les B-52 étaient arrivés dans leur zone d'opération le 8 mai, sans préciser où ils se trouvaient.

Dans un climat de tension exacerbée avec Washington, Téhéran a décidé mercredi de s'affranchir de deux des engagements de l'accord international visant à l'empêcher de se doter de la bombe atomique, accord que le président Trump a unilatéralement dénoncé il y a un an.

L'Iran a ainsi fait savoir qu'il cessait de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, revenant sur des restrictions consenties par l'accord conclu à Vienne en juillet 2015.

Ces décisions, a précisé Téhéran, sont une réponse aux sanctions unilatérales imposées par Washington depuis sa sortie de l'accord, et qui ont porté un coup sévère à l'économie iranienne.

Téhéran n'avait pas réagi samedi à la dernière annonce américaine, mais plus tôt dans la semaine il avait minimisé l'importance de l'annonce concernant l'USS Abraham Lincoln, affirmant que les forces iraniennes avaient observé l'entrée en Méditerranée de ce navire 21 jours plus tôt.

"La déclaration de M. Bolton est une tentative maladroite d'utiliser une nouvelle déjà connue à des fins de guerre psychologique", avait déclaré Keyvan Khosravi, porte-parole du Conseil suprême de sécurité nationale.

M. Trump de son côté avait affirmé jeudi être ouvert à des discussions avec l'Iran. "Je voudrais qu'ils m'appellent", a-t-il déclaré devant les journalistes à la Maison Blanche. "Nous voulons simplement qu'ils n'aient pas d'armes nucléaires. Ce n'est pas demander beaucoup", a-t-il ajouté.

Mais quelques heures plus tard, le Secrétaire d'Etat Mike Pompeo redisait que toute attaque de l'Iran s'attirerait une réponse "rapide et décisive" des Etats-Unis.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'ex-dirigeant de FTX Sam Bankman-Fried condamné à 25 ans de prison

UE : la Roumanie et la Bulgarie vont intégrer l'espace Schengen de libre circulation

Les forces russes ont bombardé l’Ukraine, ciblant des zones résidentielles