Fabio Quartararo ou le bon petit diable du MotoGP

Fabio Quartararo, en conférence de presse au Mans, le 16 mai 2019
Fabio Quartararo, en conférence de presse au Mans, le 16 mai 2019 Tous droits réservés JEAN-FRANCOIS MONIER
Par AFP
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Le Français Fabio Quartararo n'a pas mis beaucoup de temps pour exploser sur la scène du MotoGP et se faire une place, à 20 ans à peine révolus, dans l'élite de la discipline suprême de la moto de vitesse.

Surnommé "il Diablo" (Le diable) dans le paddock, c'est plutôt d'un bon petit diable qu'il s'agit. Souriant, blagueur, il s'est vite attiré la sympathie du public, des médias, mais aussi de ses adversaires, en quatre courses disputées depuis son arrivée cette année en MotoGP.

Sa pole position au dernier GP d'Espagne l'a propulsé sous les feux de la rampe et fait de lui le plus jeune "poleman" de l'histoire de la discipline, détrônant l'Espagnol Marc Marquez, devenu depuis quintuple champion du monde.

"On ne s'attendait pas à faire la pole position à Jerez", a-t-il concédé en arrivant sur le circuit du Mans où se dispute ce weekend le GP de France, 5e épreuve de la saison, où il est du coup le grand favori du public.

Mais ses réactions trahissent encore sa jeunesse: coups de poing rageurs sur son réservoir lorsqu'il a calé au départ de son premier Grand Prix au Qatar en début de saison, puis larmes lorsqu'il a abandonné en Espagne en raison d'un problème mécanique alors qu'il était 2e derrière Marquez.

Fidèle à sa philosophie de toujours voir le bon côté des choses, il souligne qu'il a pu ainsi observer de très près la technique en course de son illustre rival en collant à la roue de sa Honda pendant plusieurs tours.

Niçois, Fabio est arrivé en MotoGP au sein de l'équipe Yamaha-SRT (satellite de l'équipe officielle) avec une réputation de jeune prodige. Il n'a pourtant jamais remporté de titres dans les catégories inférieures Moto2 et Moto3 où il s'est surtout fait remarquer par un style de pilotage acrobatique et agressif.

Il a attiré l'attention dès les essais d'avant-saison l'hiver dernier en réalisant le 2e temps absolu. Au Qatar pour sa première course, il s'est qualifié en 5e position mais a calé sur la grille en se lançant pour le tour de chauffe, reconnaissant immédiatement une "erreur" de sa part.

- Vedette au Mans -

La course sur le circuit Bugatti au Mans dimanche offre à Quartararo l'occasion de marcher sur les traces de l'autre pilote français présent en MotoGP, Johann Zarco, qui avait réalisé la pole sur ce circuit l'an dernier.

Zarco, 28 ans, est depuis devenu pilote d'usine chez KTM alors qu'il courait l'an dernier pour l'écurie satellite de Yamaha --à l'époque Tech3 et devenue cette année SRT-- pour laquelle court maintenant Quartararo.

Le Cannois ne rencontre pas chez KTM le même succès que l'an dernier lorsqu'il s'était battu pour les premières places. C'est donc sur Quartararo que reposent maintenant les espoirs de voir un pilote français gagner en catégorie reine, ce qui ne s'est pas produit depuis 1999... l'année de sa naissance.

Son jeune âge le place aussi dans des situations inhabituelles. Valentino Rossi, le "pape" du MotoGP avec sept titres mondiaux court encore à 40 ans, le double de l'âge de Quartararo. "Ca fait bizarre... Il y a une dizaine d'années, j'attendais devant son camion pour avoir une photo, pour essayer de parler un tout petit peu avec lui, et maintenant je vais être sur la piste avec lui", confiait le jeune français avant le début de la saison.

Les ténors de la discipline commencent à le surveiller du coin de l'oeil. "Il sera rapide dans les courses à venir", a estimé Marc Marquez, 26 ans, après le GP d'Espagne. Un point de vue partagé par Alex Rins, qui, à 23 ans, entame lui sa 3e année en MotoGP et occupe actuellement la 2e place au championnat du monde derrière Marquez: "Il est très jeune, c'est un +rookie+ (débutant ndlr.) mais il a déjà un très bon rythme", juge-t-il.

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