MotoGP: pour Zarco, les années se suivent et ne se ressemblent pas

Johann Zarco en conférence de presse au Mans, le 16 mai 2019
Johann Zarco en conférence de presse au Mans, le 16 mai 2019 Tous droits réservés JEAN-FRANCOIS MONIER
Par AFP
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Mais qu'arrive-t-il à Johann Zarco ? Pole position l'an dernier sur Yamaha au Mans pour le GP de France moto, il se retrouve cette année chez KTM en fond de peloton et en pleine crise avec l'équipe autrichienne.

Avec une meilleure place de 13e sur les quatre premiers Grand Prix de la saison, le Cannois de 28 ans est bien loin des premières lignes qu'il fréquentait l'an passé avec sa Yamaha Tech3 et son nouveau statut de pilote d'usine chez KTM semble lui apporter surtout des frustrations.

Deux chutes lors des essais du GP de Jerez en Espagne il y a deux semaines ont fait piquer au pilote français une grosse colère agrémentée de termes peu choisis à l'encontre de sa monture, le tout retransmis en direct à la télévision. Le PDG de KTM, Stefan Pierer, n'a pas apprécié.

"Zarco est une grosse déception", a-t-il lancé par média interposés, laissant entendre que son contrat de deux ans pourrait être écourté.

Le chef de l'écurie KTM de MotoGP, Pit Bierer, a aussi jeté son grain de sel en pointant que le coéquipier de Zarco, l'Espagnol Pol Espargaro, enregistre de meilleurs résultats depuis le début de la saison et a déjà trois fois plus de points au championnat.

Le but au GP de France sera donc de calmer le jeu: "je n'ai pas pu parler directement à Pierer", a précisé Johann Zarco lors d'une conférence de presse jeudi, "mais j'ai pu en discuter avec Pit Bierer et je comprends sa réaction".

- Colère -

"J'ai vu rouge (à Jerez après les chutes) et j'ai dit des choses pas très gentilles", a-t-il reconnu, mais "je dois aussi accepter les performances de la moto telles qu'elles sont et ne pas perdre le contrôle de moi-même".

"J'espère que les résultats de ce weekend (au Mans) seront la meilleure réponse à ce qu'on a pu lire récemment dans les médias", espère-t-il.

Après s'être séparé de son manager de longue date l'an dernier, Johann Zarco a appelé à ses côtés Jean-Michel Bayle, l'ancien champion de motocross dans les années 1980 qui s'est ensuite aligné dans des Grands Prix moto de vitesse et en endurance, remportant notamment le Bol d'Or et les 24H motos au début des années 2000.

"Je l'ai contacté l'année dernière mais il était nécessaire pour moi de prendre le temps de voir ce dont j'avais besoin", souligne le pilote français. "Les cinq derniers mois ont été assez durs et de partager mon expérience avec Jean-Michel m'aide à travailler sur moi-même ce qui m'aidera à travailler avec l'équipe", ajoute-t-il, soulignant qu'il doit donner le maximum en course en se "libérant l'esprit" et ne pas seulement approcher son rôle chez KTM comme celui d'un "pilote-technicien".

Mais vendredi lors des premiers essais libres au Mans, il est resté encore loin des meilleurs avec une décevante 17e place à l'issue des deux séances combinées. "C'est de l'attaque à outrance en permanence, jouer sa vie tout le temps pour viser un top dix, a-t-il pourtant avoué. A 300 km/h, se jeter dans les virages comme si rien n'existait, c'est pour l'instant le passage que je dois franchir."

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