Libération d'un otage italien en Syrie

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Par AFP
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Un otage italien, Alessandro Sandrini, a été libéré après plus de deux ans de captivité en Syrie, ont annoncé mercredi le gouvernement italien et un responsable local dans le nord-ouest de ce pays en guerre.

"Notre compatriote Alessandro Sandrini a été libéré à l'issue d'une action coordonnée en territoire étranger", a déclaré le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte dans un bref communiqué, le père de l'otage précisant aux médias qu'il s'agissait de la Syrie.

Cheveux coupés ras, barbe poivre et sel, Alessandro Sandrini, 32 ans, est apparu lors d'une conférence de presse dans la ville de Bab al-Hawa, dans le nord-ouest de la Syrie, avant d'embarquer à bord d'une voiture pour passer la frontière avec la Turquie, a constaté un correspondant de l'AFP.

Il a affirmé avoir été enlevé dans la ville turque d'Adana en octobre 2016 alors qu'il était en vacances.

"Je me suis perdu en rentrant à l'hôtel et je me suis retrouvé à marcher dans les rues d'Adana", a-t-il raconté aux journalistes en italien.

- "Comme drogué" -

Soudain, "j'ai senti quelqu'un me mettre quelque chose sur le visage, je me suis senti comme drogué puis je me suis endormi", a-t-il poursuivi. "Je me suis réveillé dans une chambre avec deux personnes armées et cagoulées".

Un représentant des autorités de cette région du nord-ouest de la Syrie tenue par les jihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d'Al-Qaïda), a affirmé qu'Alessandro Sandrini avait été retenu en otage par un "groupe menant des enlèvements", sans le nommer.

Selon ce responsable local, Ahmed Latouff, les autorités de cette région syrienne qui échappe au contrôle du régime, ont réussi grâce à des "informateurs" à prendre contact avec les ravisseurs et à négocier jusqu'à ce que "l'otage soit libéré".

"Nous avons ensuite immédiatement contacté les parties concernées pour son rapatriement", a ajouté M. Latouff.

"Mon fils est libre. Il se trouve encore en Syrie mais il est entre les mains des carabiniers. Je suis plus qu'heureux, c'est la fin d'un cauchemar", a déclaré le père de l'otage Gianfranco Sandrini, cité par le site du quotidien La Repubblica.

Les médias italiens n'avaient révélé qu'en août 2018 l'enlèvement d'Alessandro Sandrini.

Sa mère avait rompu le silence préconisé par le ministère des Affaires étrangères après avoir reçu plusieurs brefs appels téléphoniques de son fils et au moins une vidéo où on le voyait agenouillé, vêtu d'une combinaison orangée et sous la menace d'hommes armés.

"Je vous en prie aidez-moi, je suis fatigué. Ils vont me tuer si la situation n'est pas résolue rapidement", disait-il dans une vidéo face à deux hommes armés.

Le parquet de Rome, qui va l'interroger à son retour en Italie, avait ouvert une enquête sur son enlèvement.

A son retour dans sa ville, Brescia (nord), Alessandro Sandrini sera vraisemblablement assigné à résidence car il est impliqué dans deux procès.

Il faisait à l'origine l'objet d'un mandat d'arrêt car il est soupçonné de recel, pour avoir tenté de vendre des tablettes volées, mais également d'un cambriolage avec un complice en 2016, avant son départ en Turquie.

Selon les médias italiens, ce mandat d'arrêt, synonyme d'emprisonnement, devrait être remplacé par l'assignation à résidence.

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Alessandro Sandrini est le deuxième otage italien en Syrie recouvrant la liberté cette année après la libération de Sergio Zanotti, un entrepreneur.

Les autorités en place dans la province d'Idleb se sont targuées publiquement à plusieurs reprises d'avoir facilité la libération d'otages étrangers en Syrie.

Parmi ceux libérés l'année dernière, figurent une Argentine de 54 ans et une fillette de quatre ans qui avait été remise à sa mère belge après la mort de son père.

Le régime syrien et son allié russe bombardent depuis plusieurs semaines de parties de la province d'Idleb et de ses environs. Des raids aériens du régime y ont tué mercredi 23 civils.

Plusieurs étrangers restent toujours portés disparus en Syrie, le groupe jihadiste Etat islamique étant soupçonné de leur enlèvement.

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