Roland-Garros: Le trio Federer-Nadal-Djokovic donne "le vertige" à Forget

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"Après les six victoires de Borg, on disait que ça ne serait jamais battu", se souvient Guy Forget, le directeur de Roland-Garros, auquel le trio Federer-Nadal-Djokovic, réuni pour la première fois depuis 2015 sur la terre battue parisienne, donne "le vertige", dans un entretien à l'AFP samedi.

Le Suédois Bjorn Borg s'est imposé six fois à Roland-Garros entre 1974 et 1981, un record à l'époque.

Q: Cette édition 2019 est marquée par le retour de Roger Federer après trois éditions manquées. Comment évaluez-vous ses chances ?

R: "Il est encore N.3 mondial, il bouge sur le terrain aussi bien et aussi vite qu'auparavant, s'il arrive à passer la première semaine sans laisser trop de plumes, je ne vois pas pourquoi il ne ferait pas un quart ou une demi-finale. Après, je ne vais pas vous dire qu'il va battre (Rafael) Nadal à la régulière, parce que même à son meilleur niveau, il n'y est pas parvenu pour l'instant. Le connaissant un peu, je peux vous dire que, même s'il a dit: +Si je gagne quelques matches, je serai content+, il vient ici avec de grandes ambitions, il est trop fort pour se contenter de deux victoires et de sortir prématurément."

Q: Rafael Nadal et Novak Djokovic ont aussi l'occasion de réaliser chacun une performance historique...

R: "On a beaucoup de chance de vivre dans une époque où trois des plus grands palmarès de l'histoire du jeu jouent en même temps. Forcément, chacun des trois, s'il était amené à gagner ce tournoi, écrirait l'histoire de façon incroyable. Si jamais Nadal gagnait une douzième fois ici... Je me souviens qu'après les six victoires de (Bjorn) Borg, on disait que ça ne serait jamais battu. Et il est en passe de doubler ce record ! Djokovic, s'il réussit cette passe de quatre (Grand Chelem à la suite), c'est quelque chose d'incroyable. Quant à Federer, alors là s'il gagnait un 21e titre (majeur) ici... Ca me donne le vertige d'évoquer ces records."

Q: Qu'espérez-vous des joueurs français ?

R: "J'ai envie de voir le verre à moitié plein. Aujourd'hui, chacun de nos meilleurs joueurs a une expérience des grands rendez-vous, des repères assez précis avec les matches qu'ils ont pu jouer en Grand Chelem, aussi bien Lucas Pouille, que Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga. A partir du moment où ils sont bien physiquement, il suffit qu'ils passent un ou deux tours, qu'ils se rassurent sur leur niveau de jeu et je ne veux pas pourquoi ils ne pourraient pas ambitionner d'aller en deuxième semaine."

Q: Un projet de "dress code" avait été évoqué l'été dernier. Y travaillez-vous toujours ?

R: "Absolument. Ca nous a permis de nous rapprocher des fabricants de textile, de leur faire part de notre vision sur l'avenir de notre stade. Aujourd'hui, on échange pour qu'ils puissent nous soumettre en amont leur tenues, que ce soit quelque chose qui ne soit pas du tout restrictif dans nos remarques, que ce soit eux spontanément qui aillent vers le (thème du) printemps à Paris. On a envie qu'eux puissent s'approprier avec leur touche cette idée qu'on a eue. La plupart sont très réceptifs. A aucun moment on ne va leur imposer tel ou tel type de tenue. On les sensibilise un peu sur l'idée qu'on se fait de Paris, capitale de la mode dans le monde, une certaine forme d'élégance... Et on les laisse faire leurs choix avec leurs designers."

Q: Roland-Garros est le seul tournoi du Grand Chelem à ne pas avoir instauré de tie-break - quelles qu'en soient les modalités - dans le cinquième set...

R: "On peut peut-être regretter aujourd'hui (un certain manque de) clarté, d'homogénéité entre les différents formats. Wimbledon a décidé d'instaurer un tie-break (à 12-12) à cause des matches comme Mahut-Isner (70-68 dans le 5e set en 2010, ndlr) qui ont atteint des proportions totalement ridicules. Historiquement, à Roland-Garros, ça ne s'est jamais produit. Pour l'instant, on a souhaité rester dans la tradition."

Propos recueillis par Elodie Soinard.

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