Roland-Garros: "Il est fou ce sport", estime Nicolas Mahut

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"Il est fou ce sport, parce qu'il y a trois semaines, vraiment, je n'étais pas beau". Nicolas Mahut pensait même rendre son invitation avant Roland-Garros, croyant ne pas être "prêt". A 37 ans, il égale pourtant son meilleur résultat avec un 3e tour Porte d'Auteuil.

Q: Vous aviez dit après votre 1er tour que c'était votre plus belle victoire à Roland-Garros. Est-ce toujours le cas?

R: "Je crois que cela reste ma victoire du premier tour (face à Marco Cecchinato, ndlr). Elle était inattendue, sur le nouveau court (Simonne-Mathieu, nldr), il y avait une ambiance extraordinaire. Aujourd'hui aussi, mais une victoire en 5 sets, étant mené 2 sets 0, ça ne m'était jamais arrivé à Roland. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir, celle-ci est très belle aussi, elle fait partie de mes plus belles, me permet de me qualifier sur un troisième tour."

Q: Vous avez donné l'impression de jouer très relâché...

R: "Oui, là, très clairement, je pense que j'ai complètement lâché prise, en disant, je vais sur le court, j'essaie... Plein de fois, dans la carrière de tous les joueurs, ils essaient de dire : +J'essaie de jouer mon jeu, d’être relâché…+, puis l'événement rattrape, il y a le score qui parfois ne permet pas de jouer comme on peut jouer à l'entraînement. Et là, pour une fois, ici à Roland, j'ai réussi à vraiment jouer complètement libéré. C'est une sorte de forme de lâcher-prise, en me disant : +Peut-être que ce sont les dernières cartouches, vas-y !+ C'est peut-être plus difficile de le faire en début de carrière. Peut-être que là, comme je me rapproche de la fin, c'est plus facile d'y aller vraiment."

Q: Ces dernières semaines, vous n'aviez pourtant pas beaucoup joué sur terre...

R: "Il est fou ce sport, parce qu'il y a trois semaines, vraiment, je n'étais pas beau ! J'abandonne à Bordeaux, je me retire de Madrid, je me retire de Rome, j'ai hésité à aller à Lyon, je n'y suis pas allé parce que je ne me sentais pas encore prêt. Le vendredi avant les qualifications, après un entraînement, avec les coaches, j'ai dit que j'allais rendre l'invitation, parce que je ne serais jamais prêt… Et finalement, je me retrouve ici au troisième tour, 10 jours après. C'est un sport un peu dingue. Et aussi la magie de Roland-Garros, qui permet aux Français de se transcender".

Q: Justement, qu'est-ce que cela a de si spécial pour vous, à Roland-Garros?

R: "Quand je regardais Roland-Garros depuis tout petit, il y avait toujours un exploit d'un Français, chaque année, un Français faisait quelque chose, soit battait une grosse tête de série, soit faisait un match en 5 sets extraordinaire. Et ça n'a jamais été moi. Je me suis dit, je vais faire toute ma carrière, 20 ans de Roland, sans le faire une fois… C'est finalement arrivé pour moi cette année, je suis très heureux et très fier".

Q: Est-ce votre dernier Roland-Garros?

R: "Je n'ai pas envie d'arrêter le simple. Si j'arrête le simple à un moment donné, c'est parce qu'au classement, je serai trop loin pour entrer dans les tournois. Mais il est sûr qu'après Roland-Garros, ma priorité sera le double, par rapport aux Jeux olympiques. Toute ma programmation sera faite autour de ça. Je voudrais jouer les deux (simple et double, ndlr) le plus longtemps possible, tant que je serai joueur de tennis, je jouerai les deux. Le classement où je suis, 250e (252e en réalité, ndlr), il n'y a plus beaucoup de tournois dans lesquels je rentre ! Par la force des choses, je serai peut-être amené à arrêter. Forcément, chaque tournoi que je joue, dans ma tête, c'est une possibilité pour que ce soit le dernier."

Propos recueillis en conférence de presse

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