Les Bleues diminuées au pied de leur Everest

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Tout un pays rêve qu'elles imitent les Bleus de Didier Deschamps. L'engouement est là, mais l'inquiétude aussi: les Bleues de Corinne Diacre accumulent les pépins physiques alors que se profile le Mondial féminin en France (7 juin-7 juillet).

Les Françaises ont gagné leur dernier match de préparation vendredi soir face à la Chine (2-1), sparring-partner avant la Corée du Sud, adversaire des Bleues en match d'ouverture au Parc des Princes.

Mais tous les regards étaient tournés vers les tribunes. La capitaine Amandine Henry y était assise, obligée de renoncer en raison d'un dos bloqué. Sera-t-elle prête pour le coup d'envoi de la Coupe du monde à la maison?

"Le dos malheureusement, on ne peut pas savoir", a commenté Diacre vendredi soir. "Je l'ai vue ce matin, ça va beaucoup mieux qu'hier. Le staff médical fait tout pour qu'elle soit prête. Elle marche bien. Elle sera prête pour la semaine prochaine, j'en suis sûre", a rassuré samedi la gardienne remplaçante Solène Durand.

Mais ça commence à faire beaucoup: deux autres cadres sont convalescentes, Eugénie Le Sommer et Amel Majri. Soit des ennuis physiques pour trois joueuses de Lyon, équipe qui a remporté sa 6e Ligue des champions au terme d'une saison harassante.

"Ce sont des filles qui ont joué sur tous les tableaux, admet Diacre. On s'en serait bien passé mais maintenant on fait avec. C'est pas très grave: il n'y a pas de déchirure musculaire, d'entorse grave".

- "Des aléas qu'on gère" -

"Ce sont des aléas qu'on gère. Ca donne un peu moins de préparation pour ces filles, en tout cas du retard, mais on va gérer", relativise encore la technicienne.

"Il ne faut surtout pas que l'équipe de France tourne autour d'une joueuse. L'équipe de France, c'est une équipe, on l'a prouvé (contre la Chine)", positive encore la coach.

Cette infirmerie qui se remplit vient toutefois ternir un tableau jusque là idyllique avec une médiatisation inédite.

Diacre a ainsi dévoilé sa liste des 23 dans le journal de 20h, comme le fait Deschamps. Et l'enthousiasme est désormais palpable. "Il est vraiment de plus en plus fort", confirme à l'AFP Wendie Renard, pilier de la défense. "On sent que ça monte, on reçoit beaucoup de lettres d'encouragements. Il y a nos familles, les médias de plus en plus présents. En Allemagne en 2011, déjà la ferveur était extraordinaire, même si c'était pour moi une première participation. Là, à la maison, ce sera encore plus fort", pressent la joueuse de Lyon.

Au Mondial-2011, les Bleues avaient atteint les demi-finales, leur meilleure performance. Mais cette fois, l'objectif fixé est évidemment plus élevé.

"Seules les deux premières places m'intéressent, donc la finale", a insisté le président de la FFF, Noël Le Graët, dans un entretien récent accordé à l'AFP.

"C'est chez nous, c'est une chance unique, poursuit le patron du football français. Ça ne reviendra pas avant 50 ans. Les continents vont tourner et si la Coupe du monde revient en Europe, ça ne sera pas en France avant un bon bout de temps. Donc c'est l'année ou jamais".

- Objectif 200.000 licenciées -

Comment gagner un Mondial? La France possède un expert, Deschamps sacré en France comme joueur en 1998 et comme sélectionneur en Russie en 2018.

Les Bleues ont d'ailleurs dîné à Clairefontaine mercredi soir avec les Bleus. "On a parlé de la Coupe du monde (en Russie), comment ils avaient géré aussi les trois premiers matches, la récupération, on a échangé sur pas mal de choses", s'est félicitée la défenseure Marion Torrent.

Deschamps a-t-il donné la formule magique à Diacre? "C'est secret", a botté en touche l'intéressée.

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"Pour moi, ce serait vraiment un échec de ne pas aller en finale, répète souvent Diacre. Même si l'objectif est élevé, ça ne me fait pas peur".

L'enjeu n'est pas seulement sportif. Ce Mondial doit aussi servir d'accélérateur pour la pratique du football féminin en France, avec l'objectif d'atteindre les 200.000 licenciées dans le pays (185.000 licenciées aujourd'hui selon la FFF), contre un peu plus de 2 millions de licenciés chez les garçons. L'infirmerie tricolore sera-t-elle la clé du début du tournoi?

sha-rub-mca-pgr/bfi

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