USA: Virginia Beach pleure ses morts et s'interroge sur le tireur

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"Des choses pareilles ne devraient pas arriver": la ville américaine de Virginia Beach rendait hommage samedi aux 12 personnes abattues la veille par un employé municipal, dont les enquêteurs tentaient d'identifier le mobile.

Un par un, les visages souriants des 12 victimes ont été projetés sur un écran, accompagnés de brefs éléments biographiques, lors d'une conférence de presse émouvante samedi matin.

Sept hommes et cinq femmes qui, comme le tireur étaient tous --sauf un-- employés municipaux de Virginia Beach, station balnéaire de 450.000 habitants au sud de Washington où se trouve également une importante base de la marine américaine.

Richard Nettleton travaillait depuis 28 ans comme technicien pour la ville. Michelle "Missy" Langer comptait elle 12 années de service public, Katherine Nixon 11...

"Ils laissent derrière eux un vide que nous ne serons jamais en mesure de combler", a déclaré le responsable administratif de Virginia Beach, Dave Hansen.

Trois personnes se trouvaient par ailleurs toujours dans un état grave, ont fait savoir les services hospitaliers, tandis que la condition d'un quatrième blessé n'inspirait plus d'inquiétude.

Donald Trump a adressé ses condoléances sur Twitter samedi au lendemain du drame: "Le gouvernement fédéral est là, et le sera, pour répondre à tous les besoins. Que Dieu bénisse les familles et tous les autres!"

Le président américain a annoncé plus tard dans un communiqué que les drapeaux américains seraient mis en berne jusqu'à mardi à la Maison Blanche et sur l'ensemble des bâtiments publics et militaires du pays.

- Prières et guitares -

Une centaine de personnes, certaines en pleurs, se sont rassemblées sous les averses samedi matin sur le parking d'un cinéma afin de rendre hommage aux victimes.

"Des choses pareilles ne devraient pas arriver", a confié à l'AFP la pasteur Mary Sullivan Trent alors que des airs de guitare se mêlaient aux prières des habitants de tous âges. "Et nous devons oeuvrer, tous ensemble, à ce que cela ne se reproduise plus".

"Nous n'aurions jamais pu imaginer que cela puisse arriver dans notre ville. Il est temps de se rassembler et de prier", a dit de son côté Anthony Moore au milieu du rassemblement, auquel participait notamment le gouverneur de Virginie Ralph Northam, le visage grave.

Les autorités locales ont identifié samedi le tireur, tué la police. Préférant honorer la mémoire des victimes, elles n'ont prononcé son nom qu'à une seule reprise: DeWayne Craddock, un homme d'une quarantaine d'années employé depuis environ 15 ans au service des travaux publics de la ville. Selon la presse locale, il s'agit d'un ancien engagé de l'armée américaine.

Il était environ 16H00 vendredi (20H00 GMT) lorsqu'il a fait irruption dans un bâtiment municipal avant de tirer "à l'aveugle", aux différents étages, sur toutes les personnes se trouvant sur son passage.

S'en est suivie une "fusillade longue et intense" avec les forces de l'ordre, arrivées sur les lieux en l'espace de quelques minutes, a indiqué le chef de la police de Virginia Beach, James Cervera.

Après avoir passé au peigne fin "une scène de crime horrible", les enquêteurs tentaient toujours samedi de découvrir ce qui avait pu motiver M. Craddock.

- Deux pistolets -

L'édifice municipal théâtre de la tuerie restait entièrement bouclé par la police. En plus des policiers locaux, des agents de la police fédérale (FBI) et des spécialistes en médecine légale entraient et sortaient de l'imposant bâtiment.

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Les autorités ont refusé de dire si le tireur était sous le coup d'une mesure disciplinaire au travail ou s'il avait des antécédents judiciaires, indiquant seulement qu'il n'avait pas été licencié.

La police a précisé qu'il était armé de deux pistolets de calibre .45 achetés légalement en 2016 en 2018 et rechargés à plusieurs reprises au cours de la fusillade. Deux autres armes ont été retrouvées à son domicile.

Une voisine a confié à une chaîne locale du réseau CNN que M. Craddock semblait être un "solitaire". "Je ne l'ai jamais vu descendre les poubelles ou monter des courses, ni jamais vu personne entrer ou sortir de chez lui", a dit Cassetty Howerin.

Selon le site Gun Violence Archive, cette fusillade est la 150e depuis le début de l'année aux Etats-Unis --en 151 jours-- ayant touché quatre personnes ou plus.

"C'est une atroce réalité", a réagi sur Twitter Gabby Giffords, ancienne élue grièvement blessée par balle en 2011. "Et le fait que les dirigeants de notre nation ne parviennent pas à nous protéger devrait révolter tous les Américains".

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Chaque fusillade meurtrière de grande ampleur relance le débat sur la régulation des armes à feu, mais celui-ci tourne fréquemment à vide.

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