Solitaire du Figaro: des Anglais venus battre les Français

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Par AFP
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Amoureux de la mer, ils sont quelques Anglo-Saxons à rêver de course au large, une spécificité bien française. Alors pour pouvoir se faire une place, ils sont venus s'installer en Bretagne, y ont rencontré leur conjoint et manient avec humour la langue de Molière.

Cinq Anglo-saxons figurent au casting de la 50e édition de la Solitaire du Figaro, un classique de la course au large, par laquelle tous les grands marins sont passés. Mais pas un seul Anglo-Saxon n'a réussi à inscrire son nom au palmarès.

"Gagner ce truc-là un jour, tu imagines, c'est le sommet de la voile, ça doit être la régate la plus difficile à gagner", rêve tout haut et en français un Irlandais de 32 ans, Tom Dolan (Smurfit Kappa).

Le skipper, qui a grandi dans "une ferme au milieu de nulle part", a découvert la voile sur un petit bateau en bois sur un lac quand il était enfant. Devenu vite accro, il s'est nourri d'images sur

YouTube et dans les magazines, alors qu'il décide d'en faire sa vie. Il y a sept ans, il est venu s'installer en France pour pouvoir progresser.

"Dans le monde anglo-saxon, la voile n'a jamais été démocratisée. Alors qu'ici avec les histoires de Tabarly, les Glénan, les bateaux sont pas chers, il y a plus du monde, plus de partage. C'est pas du tout le même délire qu'en Irlande", raconte Dolan, qui a débarqué à Concarneau il y a sept ans, avec trois mots de français en poche.

- Le plus Français des Néo-zélandais -

"Depuis, j'ai trouvé une copine française, ça aide

aussi!", dit-il. "C'est un peu extrême à dire mais on voit que tous les non-français qui ont réussi sont tous venus s'installer en France, ils ont tous trouvé le copain ou la copine française, ils ont tous appris le français".

Ce fut le cas de la navigatrice la plus célèbre, l'Anglaise Ellen McArthur, parfaitement bilingue après avoir vécu des années au coeur de la course au large."Pour moi c'est essentiel, dans un milieu qui est si petit, si spécialisé... si consanguin, c'est très important", défend Conrad Colman (Ethical Power), basé à Lorient. "J'ai débarqué en me disant que j'allais m'investir à fond dans la manière française. Je suis le plus français des Néo-Zélandais, je suis marié avec une Française, ma fille est française néo-zélandaise".

Pour le Néo-zélandais, qui a fini 16e du dernier Vendée-Globe, le plus difficile est de trouver des sponsors pour mener à bien ses projets. Les possibles partenaires français financent des locaux. Quant aux potentiels investisseurs étrangers, rares sont ceux qui savent ce qu'est la course au large.

"J'ai fait le Vendée Globe avec 5% du budget (du vainqueur) Armel Le Cléac'h", indique Colman.

Will Harris (Hive Energy), lui aussi, bataille pour trouver des financements. Le Londonien de 25 ans, inspiré par les exploits de MacArthur, s'entraîne au Pôle Finistère course au large à Port-Laforêt pour emmagasiner de l'expérience, afin un jour de gagner la Solitaire.

"C'est toujours un Français qui gagne cette course. Mais il fait quoi pour ça ?? Ca fait longtemps que je me pose cette question! C'est pour ça que c'est intéressant de faire les entraînements avec tout un groupe français", explique le marin.

Une vision partagée par l'un des héros de la course au large, le Français Loïck Peyron.

"Le meilleur moyen d'apprendre, c'est de se comparer aux meilleurs. Alors oui, il faut venir à Port Laforêt ou à Lorient, il n'y a que deux endroits où on élève des petits champions en solitaire spécialiste".

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