Top 14: Montpellier, des graines à faire germer avec un nouveau jardinier

Top 14: Montpellier, des graines à faire germer avec un nouveau jardinier
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A défaut de demi-finales du Top 14, Montpellier a retrouvé un état d'esprit et un allant porteurs de promesses pour la saison prochaine. Que devra entretenir Xavier Garbajosa, successeur de Vern Cotter, qui prendra du recul au moment où son travail commence à porter ses fruits.

Le technicien néo-zélandais, arrivé à l'été 2017, a mis du temps à solder l'ère Jake White, son prédécesseur, et à écrire sa propre histoire au club à la fleur de ciste.

Un peu plus d'un an et demi. Jusqu'à cette fin de saison où les Montpelliérains, après avoir touché le fond mi-février à domicile face à Perpignan (28-10) et "un peu vécu l'enfer", d'après le centre Yvan Reilhac, ont réalisé une folle remontée jusqu'aux barrages (défaite contre Lyon 21-16 samedi).

Evidemment, les joueurs sont en grande partie responsables de cette reprise en main, après s'être dit leurs quatre vérités.

Mais Cotter, au coeur de la tourmente, collective et personnelle, a cimenté cet esprit de corps naissant. Benoît Paillaugue, capitaine samedi en l'absence de Louis Picamoles, lui en est reconnaissant: "Vern sait ce qu'on pense de lui. C'est quelqu'un qui apporte à ce club, un grand monsieur, qui a été beaucoup critiqué. Ca a été dur pour lui".

"Mais quand tu entends un entraîneur qui a autant d'expérience, qui a gagné des titres, qui a été sélectionneur, te dire qu'il a connu des choses qu'il n'avait pas vécues dans sa carrière, ça te touche" ajoute Paillaugue, estimant que s'est créée "une ossature qui nous permettra, je l'espère, de gagner des titres dans les années à venir".

- "Je commence à être vieux" -

L'ancien entraîneur de Clermont et sélectionneur de l'Ecosse, âgé de 57 ans, a aussi procédé à des choix forts, écartant les frondeurs (François Steyn, Pienaar, Jannie Du Plessis), misant sur la jeunesse (Reilhac, Ngandebe, Haouas, Immelman) et, dans le jeu, davantage sur la vitesse.

Sa mission auprès de l'équipe première s'arrêtera pourtant là: avant-même le dénouement de la saison, le propriétaire Mohed Altrad a décidé de confier les rênes à Garbajosa (La Rochelle) et de faire de Cotter, sous contrat jusqu'en 2020, un "directeur du rugby", aux fonctions transversales mais plus éloignées du terrain.

Cotter le regrette-t-il? Samedi, à chaud, il n'a pas dit le fond de sa pensée, même si elle filtre. "Je vais prendre un peu de recul. On va attendre la confirmation mais, s'il y a un jeune entraîneur français qui arrive, qui amène un peu de jeunesse, un peu de punch, ce n'est pas plus mal non plus. Je commence à être vieux" a-t-il ainsi répondu en souriant.

"Il faut regarder les choses qu'on peut développer et utiliser les qualités de chacun pour qu'on puisse avancer. Après, je serai quelque part" a-t-il ajouté.

- "Cela prend du temps" -

La première mission de Garbajosa, qui découvrira à 42 ans le rôle d'entraîneur en chef, sera de faire fructifier cette dynamique de groupe.

Facile, selon Paillaugue, puisque les joueurs en sont les premiers responsables: "C'est une histoire d'hommes. Même si le staff a eu un rôle important, ce sont d'abord les joueurs qui ont créé une ossature et une âme assez solides. Je suis persuadé qu'on arrivera à l'entretenir."

Sa deuxième sera d'imprimer son style dans le jeu, par petites touches, à une équipe qui sera renforcée par le capitaine du XV de France Guilhem Guirado et l'ouvreur des Springboks Handré Pollard. Et ne sera amputée d'aucun joueur majeur de la remontée, hormis sans doute l'ouvreur néo-zélandais Aaron Cruden.

"Cela prend du temps de reconstruire avec un nouveau staff, a commenté Paillaugue. Je ne connais pas du tout le nouvel entraîneur, mais je pense qu'il a de bonnes idées, et de bons résultats. La preuve il est en demi-finales. J'espère qu'il nous apportera beaucoup." Comme Cotter, ces derniers mois.

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