Trump moqué par une foule londonienne en pleine visite d'Etat

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"Retourne chez toi !": des milliers de manifestants ont vilipendé Donald Trump à Londres lors de la visite du président américain, moqué par un dirigeable à son effigie devenu symbole de la protestation.

Ces protestataires ont participé à un "carnaval de la résistance" contre le dirigeant américain, sous la célèbre colonne Nelson à Trafalgar Square, juste avant que M. Trump ne rencontre la Première ministre Theresa May à Downing Street.

Des milliers de personnes participaient à cette manifestations, selon un journaliste de l'AFP, une affluence néanmoins en net repli par rapport à la grande manifestation anti-Trump organisée l'an passé lors de la précédente visite du président américain à Londres.

"Ses politiques sont horribles... mais lui en tant que personne aussi, il est horrible", a expliqué à l'AFP Lauren Donaldson, une femme enceinte de 31 ans, qui portait un t-shirt "les ventres contre Trump". Elle déplorait le statut de visite d'Etat accordé à sa venue cette fois: "On veut lui dire +Tu n'es pas le bienvenu, retourne chez toi !+".

Sous une petite pluie printanière, les manifestants ont défilé sur le court trajet séparant le quartier du gouvernement de Whitehall et Parliament Square à Westminster.

C'est là, en face du célèbre bâtiment médiéval de la Chambre des communes, qu'a repris son envol un grand dirigeable singeant Donald Trump: haut de six mètres, ce vaste ballon représente le président américain en bébé capricieux avec une couche. Ce dirigeable, arboré par les anti-Trump pour la première fois l'année dernière à Londres, est devenu un véritable symbole.

"Dès que la visite d'Etat a été annoncée, on a été brusquement inondé de messages nous disant +il faut faire revoler le bébé !+", raconte Leo Murray, un militant de la lutte contre le changement climatique.

"On sait que ça va l'énerver", sourit-il, ajoutant que ce gros ballon tournant le président des Etats-Unis en ridicule est devenu "une mascotte". Le très sérieux Museum of London est d'ailleurs en pourparlers pour acquérir le dirigeable afin d'enrichir sa collection sur l'histoire des manifestations.

- 'Pour les victimes' -

Militants climatiques, partisans de la cause palestinienne, communistes arborant des drapeaux à la faucille et au marteau: les causes semblaient nombreuses parmi les protestataires. Mais la personnalité de Donald Trump constituait un repoussoir qui unifiait ces mécontents de divers horizons.

"Peut-être que tout ça va flatter son ego", répond l'étudiante norvégienne Helen Thuen, 25 ans, interrogée sur la réaction du président américain vis-à-vis de la manifestation que son cortège a longée. "Mais je m'en fiche, ce n'est pas un message pour lui mais pour les victimes de sa politique", ajoute la manifestante munie d'un drapeau palestinien.

L'intéressé n'a pas donné grand crédit à cette mobilisation. Interrogé lors d'une conférence de presse donnée aux côtés de Mme May, M. Trump a simplement dit avoir vu une "très petite" manifestation.

Il a aussi affirmé avoir refusé de rencontrer le travailliste Jeremy Corbyn, chef du principal parti d'opposition britannique présent à la manifestation. "Il voulait me rencontrer et je lui ai dit non", a assuré M. Trump qui a décrit ce chantre de la gauche radicale comme une "force négative".

Après Londres, M. Trump doit participer dans le sud de l'Angleterre aux cérémonies du 75e anniversaire du débarquement allié, puis se rendre en Irlande et en Normandie (nord-ouest de la France).

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