Demi-finales du Top 14: à Clermont, le pacte de stabilité

Demi-finales du Top 14: à Clermont, le pacte de stabilité
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C'est le lac de constance: à la dérive sportivement la saison passée, l'ASM Clermont Auvergne s'est reconstruite dans le calme et sans ménage interne, une confiance récompensée par une demi-finale du Top 14 dimanche face à Lyon.

Au printemps 2018, le 9e du Top 14 constatait les dégâts - première non-qualification depuis 2006 pour la phase finale et donc pour la Coupe d'Europe - et les questions fusaient. Pourquoi une telle cascade de blessures entre l'automne et l'hiver? Comment expliquer une défense en carton, transpercée sans modération par La Rochelle (51-20) ou Toulon (59-13), parmi de nombreux exemples?

"Personne n'a paniqué. Ils (le staff) ont bâti de la qualité au cours de l'été", dit le demi de mêlée Greig Laidlaw. Le 2 juillet, jour de reprise inhabituellement précoce, a été entouré au stylo rouge et reste gravé dans les mémoires comme le point de départ de la reconquête, même si le staff s'est mis au travail dès mai, sitôt la "mise au point" faite avec l'effectif, rappelle Eric de Cromières.

- Des blessés mieux répartis-

"A partir de ce moment-là, le staff a beaucoup travaillé sur une remise en cause", retrace le président dans un entretien à l'AFP. "On a analysé chacune des blessures. Ils ont trouvé un certain nombre de réponses, sinon on n'en serait pas là", estime le dirigeant.

Cette saison, "il y a autant de blessés mais de moins longue durée" et mieux "répartis" au niveau des postes, affirme le directeur sportif Franck Azéma, qui a cherché à trouver "le bon équilibre" pour ne pas casser ses joueurs.

Résultat, l'ASM affrontera le LOU avec seulement quatre blessés, à des postes différents. Et ce malgré un parcours complet - et victorieux - en Challenge européen.

En championnat, l'ASM a tout autant assuré, décrochant tranquillement sa qualification directe pour les demi-finales (2e) dans l'ombre de Toulouse. Avec plusieurs satisfactions, dont celle d'avoir établi un nouveau record de points sur le terrain (828).

- Culture maison -

"La meilleure des réponses, elle est sur le terrain", se félicite Azéma. "La stabilité, c'est aussi la culture du club, du président aux joueurs. (...) Si tu t'excites dès qu'il y a quelque chose qui bouge, c'est difficile de garder un cap, dans n'importe quel sport", estime le technicien.

Cromières a pourtant douté de son manager: "Je recevais des coups de fil de présidents de clubs du Top 14, du comité directeur... On m'a dit: +il y a des gens à changer dans le staff+."

Responsable de la défense, Bernard Goutta, dernier arrivé et proche d'Azéma, faisait figure de coupable idéal. "Mais les solutions et la manière de remettre les choses en place, c'est essentiellement Franck et son staff (qui l'avaient)", estime le président. "Moi, je les ai soutenus." Et l'ASM a bouclé la saison régulière avec la quatrième meilleure défense...

- Azéma jusqu'en 2023 -

Le départ canon des Clermontois - deux défaites entre août et janvier - a donné raison à tout le monde. "Si on avait pris cinq-six défaites d'affilée, j'imagine que je ne serais pas là en train de parler", relativise Azéma. Au lieu de cela, le Catalan, arrivé en 2010 comme adjoint de Vern Cotter et qui lui a succédé en 2014 en tant que N.1, a prolongé son contrat jusqu'en 2023... avec l'ensemble de son équipe.

Au risque de s'endormir ? "Azéma et son équipe sont toujours à la recherche de ce qu'ils peuvent changer", réfute Cromières. "Si vous avez quelqu'un ancré dans ses certitudes, oui, c'est très long, mais Franck est capable de s'adapter à son recrutement et de garder tout son groupe en éveil".

La stabilité clermontoise se voit aussi chez les joueurs, dont les contrats sont renouvelés "de manière systématique mais sans bouleversement. On remplace trois, quatre personnes, pas plus" par saison, souligne Cromières.

Effectivement, le deuxième ligne anglais George Merrick et l'ouvreur australien Jake McIntyre sont à l'heure actuelle les seules recrues pour la saison prochaine. Et cela n'inquiète personne.

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