Demi-finales du Top 14: Garbajosa, l'envol loin du cocon toulousain

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L'envol loin du nid: après y avoir effectué ses classes puis sa carrière de joueur, Xavier Garbajosa a dû partir du Stade Toulousain vers La Rochelle pour s'affirmer comme entraîneur. Il le retrouve samedi à Bordeaux en demi-finales du Top 14.

Aller voir ailleurs pour continuer à grandir semble finalement constituer un point de passage obligé pour "Garba" qui, à 42 ans, quittera le Stade Rochelais à l'issue de la saison pour enfiler, à Montpellier, le costume d'entraîneur en chef que les dirigeants maritimes n'ont pas voulu lui confier après le départ l'an passé de Patrice Collazo.

A Toulouse aussi, sa ville natale, Garbajosa (32 sél. entre 1998 et 2003) aurait bien poursuivi le fil d'une carrière entamée chez les jeunes et riche, chez les professionnels, de trois titres de champion de France (1997, 1999, 2001) et deux Coupes d'Europe (2003 et 2005).

Au poste d'arrière, de centre ou d'ailier, et toujours, d'après son ancien coéquipier Jérôme Cazalbou, avec "cette volonté d’en découdre pour gagner sa place" au sein d'une équipe où la concurrence fait rage.

Garbajosa est un jeune loup impétueux selon Cazalbou, "un mec plein de fougue, gros chambreur aussi, qui aimait bien titiller, brancher, allumer" complète pour l'AFP l'ancien ailier Michel Marfaing.

- "Machine de guerre" -

La victoire chevillée au corps, également, comme l'ensemble de ce Stade Toulousain qui régnait sur le rugby français, cornaqué par Guy Novès.

"C'est quelqu'un de faussement détaché, un gagneur acharné. Quand il était joueur, je le comparais souvent au joueur que fut Guy Novès: même prestance, même allure et cette même hargne exacerbée" témoigne l'ancien président des Rouge et Noir René Bouscatel.

Novès, qui voit en Garbajosa "un de (ses) petits-enfants", confirme: "C'est quelqu’un qui a un tempérament de feu, celui qu'ont tous les joueurs de très haut niveau (...) "Il a toujours sur tirer la quintessence de ses qualités physiques et mentales qui lui ont permis d’être un des meilleurs joueurs de son époque. Dès qu'il rentrait sur le terrain c’était une machine de guerre."

Le Garbajosa entraîneur n'aurait pas changé, selon l'ancien sélectionneur du XV de France: "Quand on est entraîneur, l'image que l’on donne à ses joueurs est très importante et il véhicule cette image de gagneur, extrêmement exigeant avec lui-même. On se ressemble à ce niveau-là."

"Garba" embrasse cette nouvelle carrière en 2008 avec les cadets rouge et noir, tout en passant en parallèle ses diplômes d'entraîneur. Quelques mois après avoir raccroché les crampons, les genoux en vrac, à Bayonne.

- "Plaisir" à entraîner les cadets -

Avec Joël Dupuy et Samuel Lacombe, il y met la même application que lorsqu'il était sur le terrain, d'après Marfaing: "C’était quelqu'un de très perfectionniste, passionné et très investi. On voyait qu’il prenait beaucoup de plaisir à venir avec les jeunes pour sa +péda+ (pédagogie, NDLR) après ses cours au CREPS."

"Leur trio marchait super bien, il se régalait. Pour en avoir parlé avec lui il m’a toujours dit qu’il prenait son pied" ajoute Marfaing.

Mais, la porte de l'étage supérieur de la maison ne s'ouvrant pas, Garbajosa rejoint à l'été 2014 La Rochelle, tout juste remonté dans l'élite.

Cinq ans plus tard, il compte bien, samedi, poursuivre leur progression commune, marquée par deux demi-finales du Top 14 (2017 et 2019), un quart de finale de Coupe d'Europe (2018) et une finale du Challenge européen (2019).

"L'aventure rochelaise restera dans une partie de mon coeur, disait-il vendredi dernier après la victoire en barrages face au Racing 92 (19-13).C'est le club qui m'a donné les moyens d'exister, qui m'a fait confiance, qui m'a élevé en tant qu'entraîneur. Je sais que je lui dois beaucoup. La meilleure sortie sera d'être champion au Stade de France."

Pour cela, il lui faut éliminer le Stade Toulousain, "le club qui m'a fait naître, qui m'a éduqué en tant que joueur".

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