Roland-Garros: du cricket au tennis, Barty n'est pas revenue pour rien

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Joueuse de cricket il y a moins de quatre ans, seulement 623e mondiale quand elle a repris le tennis il y a trois ans, l'Australienne Ashleigh Barty (N.8) a été sacrée reine de Roland-Garros samedi et va s'installer à la deuxième place mondiale. Un parcours hors du commun.

En finale, Barty, 23 ans, n'a laissé aucune chance à la jeune Tchèque Marketa Vondrousova, 19 ans et 38e mondiale, dominée 6-1, 6-3 en seulement 70 minutes.

Quand la joueuse australienne prend ses distances avec le circuit après l'US Open 2014, trois ans après son sacre en junior à Wimbledon, c'est pour "vivre une vie normale". "Parce que la vie de joueuse de tennis n'est certainement pas normale, explique-t-elle. J'avais besoin de m'éloigner, j'avais besoin de temps pour grandir en temps que personne, pour gagner en maturité."

Serait-elle assise à côté de la Coupe Suzanne-Lenglen aujourd'hui si elle n'avait pas pris cette décision il y a cinq ans?

"Certainement pas. Je ne sais même pas si je serais assise ici à vous répondre si j'avais continué à jouer au tennis à l'époque. J'ai le sentiment que c'était la meilleure décision à prendre, et que revenir en était une encore meilleure", résume-t-elle.

Pendant ses deux années loin du circuit, Barty garde un lien avec le tennis en entraînant. Mais elle s'adonne aussi au cricket dans l'équipe professionnelle de Brisbane le temps de la saison 2015-2016.

Depuis son retour au tennis professionnel en juin 2016, l'Australienne n'a pas perdu de temps: en trois ans, elle a été propulsée de la 623e à la deuxième place mondiale.

Son sacre à Roland-Garros vient couronner sa meilleure saison. Fin mars, elle a remporté à Miami son titre jusque-là le plus prestigieux, en s'offrant au passage trois joueuses du top 10 (Bertens, Kvitova et Pliskova), puis est entrée dans le top 10 pour la première fois dans la foulée.

- "La compétition me manquait" -

Barty compte désormais cinq titres à son palmarès. Elle est devenue la première Australienne à être sacrée à Roland-Garros depuis 46 ans (Margaret Court en 1973). Et la première Australienne aussi bien classée depuis 43 ans (Goolagong en 1976).

Programmée sur le court Philippe-Chatrier après la fin de la demi-finale messieurs entre le N.1 mondial Novak Djokovic et le N.4 mondial Dominic Thiem, finalement remportée en cinq sets et deux jours par l'Autrichien, la finale dames a débuté avec plus d'une heure et demie de retard.

Barty a profité du début de match très timide de Vondrousova pour s'échapper rapidement: 3-0 en sept minutes, puis 6-1 en moins d'une demi-heure. Elle n'a ensuite jamais laissé la jeune gauchère tchèque revenir dans la partie.

Barty comme Vondrousova jouaient leur première finale majeure et n'avaient même jamais atteint le dernier carré en Grand Chelem avant l'édition 2019 de Roland-Garros.

Auparavant, le meilleur résultat dans un tournoi majeur de l'Australienne était un quart de finale à l'Open d'Australie en janvier. La Tchèque n'avait elle jamais dépassé les huitièmes de finale (US Open 2018).

"La compétition me manquait, raconte encore Barty à propos de sa parenthèse loin des courts. Les un contre un me manquaient, les hauts et les bas, les émotions que vous vivez quand vous gagnez ou que vous perdez des matches aussi. C'est tellement unique, vous ne pouvez les vivre que quand vous jouez, quand vous vous mettez en danger, quand vous devenez vulnérable en essayant de faire des choses que personne n'imagine".

La voilà comblée.

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