Ligue des nations: le Portugal, roi d'Europe confirmé

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Le Portugal s'offre aussi la "petite" coupe d'Europe! Après l'Euro-2016, les Portugais ont décroché dimanche le deuxième trophée de leur histoire en inaugurant le palmarès de la Ligue des nations aux dépens des Pays-Bas, battus en finale sur un missile de Gonçalo Guedes (1-0).

Dans l'ombre de sa star Cristiano Ronaldo, la "Selecçao" aime les héros inattendus: trois ans après l'improbable but d'Eder en finale contre la France (1-0 a.p.), c'est cette fois l'inconstant Guedes qui, d'un tir puissant mal détourné par le gardien (60e), a guidé la "Selecçao" vers un sacre en forme de confirmation, dimanche au stade du Dragon à Porto.

De quoi valider la mainmise portugaise sur le football européen, à un an de l'Euro-2020 dans douze villes du continent. De quoi aussi faire un sort au traumatisme de la finale à domicile perdue contre la Grèce (1-0) il y a quinze ans à l'Euro-2004...

Au coup de sifflet final, les Portugais se sont longuement étreints sur la pelouse, pendant que leur public, présent en nombre, agitait des milliers de drapeaux en chantant en choeur.

Ce trophée inédit est certes honorifique, loin du prestige d'un Euro ou d'une Coupe du monde. Mais il complète joliment la collection de Ronaldo, qui a signé une finale toute en abnégation après son triplé en demies contre la Suisse (3-1) et peut-être marqué des points en vue du Ballon d'Or en fin d'année.

Surtout, cette Ligue des nations est la preuve tangible que la nouvelle génération du Portugal a des arguments pour défendre sa couronne l'an prochain à l'Euro: l'équipe du sélectionneur Fernando Santos a étouffé avec maîtrise la jeune garde néerlandaise et son virevoltant jeu de passes, qu'on espère revoir plus à maturité dans un an.

- Ronaldo dans la tenaille -

Au stade du Dragon, le Portugal a réussi à présenter un bloc défensif et un pressing haut capable de perturber le jeu des "Oranje".

Pour cela, le sélectionneur Fernando Santos a renforcé son milieu avec le solide Danilo Pereira et opté pour la vitesse en contre-attaque de Guedes. Son plan a parfaitement fonctionné, contraignant le meneur Frenkie de Jong à redescendre pour toucher le ballon.

Et tout en laissant les Pays-Bas multiplier en vain les passes entre défenseurs, les Portugais ont profité des espaces. Le milieu du Sporting Bruno Fernandes, en particulier, a multiplié les tentatives, tandis que Cristiano Ronaldo, un peu isolé en pointe, jouait davantage les remiseurs.

A la pause, le score vierge reflétait les prouesses défensives du gardien Jasper Cillessen et du capitaine Virgil van Dijk, qui a bien contenu Ronaldo, pris dans la tenaille.

Contrarié dans ses plans, le sélectionneur néerlandais Ronald Koeman a été contraint de modifier son équipe dès le retour des vestiaires... sans effet, tant ses joueurs avaient puisé dans leurs réserves jeudi en demi-finale contre l'Angleterre (3-1 a.p.).

- Guedes, héros maladroit -

Excepté une action où Georginio Wijnaldum a filé au but avant d'être signalé hors-jeu, le Portugal n'a plus relâché la pression, enchaînant les corners offensifs et les frappes: 14 tirs à zéro à l'heure de jeu!!

On se disait alors que les Portugais allaient forcément marquer... mais que de ratés de Gonçalo Guedes ! L'ailier de Valence, trop maladroit dans le dernier geste, a gâché deux excellents ballons de contre-attaques (53e, 58e).

Pourtant, il était écrit que la lumière viendrait de l'attaquant portugais le plus maladroit du match: sur un déboulé, Bernardo Silva a fixé la défense et servi en retrait l'ancien joueur du PSG, qui a marqué d'une frappe lourde et libéré le stade du Dragon (60e).

Un scénario improbable, un héros inattendu... et toute une équipe, tout un pays qui dressent des barricades défensives pendant une dernière demi-heure crispante où le défenseur Ruben Dias, élu meilleur joueur de la finale, a dégagé nombre de ballons, tandis que le gardien Rui Patricio s'interposait devant Memphis Depay (65e).

Mais après avoir tant pleuré, notamment lors du crève-coeur de l'Euro-2004, les Portugais le savent: c'est encore plus beau de gagner lorsqu'on a souffert.

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