Basket: Tony Parker le businessman ne craint pas l'ennui

Basket: Tony Parker le businessman ne craint pas l'ennui
Par AFP
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Businessman hyperactif aux multiples casquettes, dirigeant sportif ambitieux et même chanteur et acteur à ses heures perdues, Tony Parker n'a jamais craint de s'ennuyer après son retrait des parquets, annoncé lundi à l'âge de 37 ans.

"J'ai toujours su que je ne jouerai pas au basket éternellement. Dès 2009, je me suis dit qu'il fallait que je me prépare. Je ne voulais pas être comme beaucoup d'athlètes qui ont l'impression de mourir quand ils prennent leur retraite. Je n'en ai pas peur", disait-il en mars à une télévision américaine.

2009, c'est l'année où le meilleur basketteur français de l'histoire a commencé à investir dans le club de Villeurbanne (est), l'Asvel. Un premier pas avant son rachat complet en 2014, en association avec Nicolas Batum, son ami et coéquipier lors de sa dernière saison en NBA, à Charlotte.

Après avoir songé un moment à Paris, où il a joué ses deux premières saisons professionnelles, entre 1999 et 2001, avant son départ pour la NBA, Parker a jeté son dévolu sur l'historique Asvel (18 titres de champion de France, un record), avec pour objectif d'en faire un grand d'Europe.

"Je veux rendre au basket français ce qu'il m'a donné", a souvent expliqué le joueur, resté fort patriote même s'il vit depuis dix-huit ans aux États-Unis, le pays de son père. L'Academy Tony Parker, pour la formation des jeunes, est une part importante de son projet.

- Un grand projet à l'Asvel -

Champion de France en 2016 en tant que président, il a remporté un succès encore plus crucial en obtenant l'an passé une invitation pour l'Euroligue, la compétition reine sur le Vieux continent, à partir de la saison prochaine.

Pendant sa carrière, le président Parker a délégué les responsabilités du quotidien à des personnes de confiance, comme son ami Gaëtan Muller, manager général du club, avec qui il avait été champion d'Europe juniors en 2000. Il sera probablement plus présent physiquement désormais, même s'il continuera à partager son temps entre l'Amérique et l'Europe.

C'est à une autre proche et ancienne basketteuse, Marie-Sophie Obama, qu'il a laissé les rênes de la section féminine de l'Asvel, rachetée en 2017, avec les mêmes ambitions que pour les hommes. Le club a ainsi décroché la première Ligue féminine de son histoire courant mai, et disputera l'Euroligue avec dans ses rangs le grand espoir du basket français, Marine Johannès, recrutée pour la prochaine saison en provenance de Bourges.

En revanche, l'ex-meneur a dit à plusieurs reprises qu'il ne souhaitait pas devenir entraîneur (ni sélectionneur de l'équipe de France). Sur le banc de l'Asvel, il avait pendant une saison donné la baguette à son frère T.J. Parker, un ancien joueur, avant de la lui retirer l'année suivante. Efficacité avant tout.

- Un des sportifs les plus riches -

L'activité de Parker est loin de se cantonner au domaine purement sportif. Même avant la fin de sa carrière, l'ex-All Star se présentait lui-même comme un homme d'affaires, métier dans lequel il a l'intention de persévérer, sur le modèle de l'une de ses idoles, Magic Johnson.

Étant devenu l'un des sportifs français les plus fortunés de l'histoire grâce à ses salaires aux San Antonio Spurs et ses nombreux contrats publicitaires avec des marques de voitures, de montres, d'équipements sportifs, etc, il a été en tête du classement annuel publié par le journal L'Équipe entre 2013 et 2016 avec des revenus allant de 14 à 19 millions d'euros par an.

Parker a pu ainsi investir dans des domaines variés, allant du prêt-à-porter aux nouvelles technologies, en passant par la restauration (le "food truck" nommé "La crème de la crème" à San Antonio), le tourisme (il vient de racheter la station de ski de Villard-de-Lans, dans les Alpes) et la production cinématographique (il a notamment contribué au film "The Birth of a Nation" en 2016).

Le champion avait déjà des contacts dans les milieux artistiques depuis son bref mariage avec l'actrice américaine Eva Longoria et son caméo dans "Astérix au Jeux olympiques", en 2007, l'année où il avait également publié un album de rap, une expérience pour le moment sans suite.

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