GP de F1 du Canada: Vettel encore rattrapé par ses fêlures

L'Allemand Sebastian Vettel 2e du GP de F1 du Cananda le 10 juin 2019
L'Allemand Sebastian Vettel 2e du GP de F1 du Cananda le 10 juin 2019 Tous droits réservés Dan Istitene
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Une nouvelle erreur en piste sanctionnée d'une pénalité qui lui coûte la victoire au Grand Prix du Canada et contre laquelle il s'insurge avec fracas: Sebastian Vettel a encore été rattrapé par ses fêlures, mises en avant par la presse internationale lundi.

A chaud dimanche, c'est la décision des commissaires de course de lui imposer cinq secondes de pénalité pour avoir manqué accrocher Lewis Hamilton alors qu'il revenait en piste après une excursion dans l'herbe qui faisait polémique.

Une pénalité réglementaire mais jugée dommageable pour le suspense, voire injuste par les observateurs, dont de nombreux anciens pilotes de F1.

"Les réactions qui ont suivi semblaient plus liées aux conséquences de la pénalité qu'à la pénalité elle-même, analyse lundi le Daily Telegraph. Le championnat avait désespérément besoin d'une victoire de Ferrari mais la pénalité a ruiné l'issue de la course: deux multiples champions du monde dans des voitures différentes se disputent la victoire. Le pilote qui franchit la ligne d'arrivée en premier n'a pas gagné."

"Mais au-delà du débat sur les pour et les contre de cette pénalité, c'est une nouvelle erreur d'un Vettel sous pression qui l'a mis dans cette position", rappelle le quotidien britannique. Dès la première course qu'il peut gagner en 2019, alors qu'Hamilton est pour la première fois du GP en capacité de le dépasser.

"Une nouvelle erreur" car l'Allemand en est coutumier depuis deux saisons qu'il se bat aux avant-postes contre le Britannique de Mercedes.

- "Puérile" -

La plus emblématique reste celle du GP d'Azerbaïdjan 2017: Vettel percute son rival puis, furieux, vient se porter à son niveau et lui donne un coup de roue, alors même que celui-ci n'est pas en faute. "L'acte le plus bas de sa carrière et qui donne un peu de contexte" pour expliquer les événements de dimanche, avance le Daily Mail.

Si la presse britannique est naturellement encline à prendre le parti de son héros national, les médias allemands n'en pensent pas moins, à l'instar du Süddeutsche Zeitung.

"La pénalité était peut-être dure mais elle est compréhensible. Et le fait est que Vettel s'est retrouvé sur l'herbe parce qu'il a commis une erreur", renchérit le quotidien, qui pointe aussi l'attitude de l'Allemand à l'arrivée: "La défaite irrite Vettel et il laisse voir son irritation".

En remplaçant notamment le panneau "1" signalant la monoplace gagnante, placé devant celle d'Hamilton, par le panneau "2" du deuxième.

"Vettel était visiblement frustré par la pénalité et a réagi de manière un peu puérile après la course", juge le magazine allemand Kicker.

C'est là surtout que le bât blesse, peut-on lire dans un autre quotidien de son pays d'origine, Der Tagesspiegel, sous le titre "Pourquoi la réaction de Vettel était doublement incompréhensible".

- "Introspection" -

"Vettel ne voulait pas reconnaître son erreur. (...) Tout sportif peut comprendre qu'il soit contrarié et veuille exprimer son mécontentement. Mais son comportement était puéril et antisportif. Un peu plus d'introspection (lui) aurait fait du bien à ce moment-là."

"Je ne pense pas que j'ai fait quelque chose de mal, ni que j'aurais pu faire autrement", a en effet martelé le quadruple champion du monde 2010-2013 après la course. "Je ne sais pas quelle erreur (les commissaires) pensent que j'ai commise. Je crois que tous les gens dehors sont d'accord avec moi."

De manière générale, Vettel est réticent à reconnaître publiquement ses faux pas, notamment face à la presse, et d'aucuns se demandent si cela n'explique pas en partie son échec à remporter le championnat ces deux dernières années.

"Il faudrait avoir un coeur de pierre, cependant, pour ne pas comprendre l'envie désespérée de victoire de Vettel. Il n'y est plus parvenu depuis Spa l'an dernier, il y a 16 courses, le défend tout de même le Daily Mail. Son identité de pilote a été mise à mal cruellement et publiquement depuis, sa forme et celle de Ferrari flétrissant alors qu'Hamilton et Mercedes dominaient totalement".

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Car les mauvais choix techniques et stratégiques de la Scuderia coûtent autant à l'Allemand que ses propres erreurs et ne lui offrent certainement pas l'environnement le plus serein dans lequel évoluer.

"La seule constante de la saison de Ferrari jusque-là a été ses erreurs, rappelle Kicker. Au Canada, tout s'est déroulé comme prévu mais ce n'était toujours pas suffisant" pour battre les Flèches d'argent. Dans l'intérêt du Championnat, il est temps que cela change !

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