Mondial-2019: Sam Kerr, sur tous les fronts avec l'Australie

La capitaine de l'équipe d'Australie à l'entraînement à Commerce City dans le Colorado, le 4 avril 2019
La capitaine de l'équipe d'Australie à l'entraînement à Commerce City dans le Colorado, le 4 avril 2019 Tous droits réservés Michael Ciaglo
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Elle monte au front sur tous les terrains: Sam Kerr, la capitaine australienne, mène l'attaque des "Matildas" au Mondial féminin et défend quelques causes qui lui sont chères, comme une meilleure rémunération des footballeuses.

La semaine passée, les joueuses australiennes ont obtenu un salaire minimum égal à celui de leurs collègues masculins. Une victoire historique qui doit beaucoup à cette joueuse de 25 ans, très engagée dans ce combat.

"L'écart salarial entre hommes et femmes au sein du football doit vraiment se réduire. Nous ne réclamons pas d'être payées des dizaines de millions de dollars comme nos collègues masculins, mais seulement d'être rémunérées correctement et équitablement au regard de la quantité de travail et d'investissement que nous mettons dans notre sport", avait notamment expliqué la jeune femme dans une interview l'année dernière.

Et côté investissement dans le football, Kerr sait de quoi elle parle. Elle a déjà 10 ans de carrière derrière elle, s'est retrouvée dans la short-list pour le Ballon d'Or et dispute sa 3e Coupe du monde.

Et malgré son jeune âge, sa renommée dépasse déjà le cadre des terrains. Parmi les principales figures féminines du célèbre jeu vidéo Fifa 2016, elle est devenue cette année l'égérie de Nike aux côtés de Kylian Mbappé et de Cristiano Ronaldo.

- Le deuil du "footy" -

Celle qui devrait très prochainement devenir la première joueuse australienne à gagner plus de 1 million de dollars l'année a su construire sa réussite au fil du temps.

Kerr fait ses débuts professionnels en 2009 au Perth Glory FC, alors qu'elle n'a que 15 ans. Et quels débuts ! A la fin de saison, elle est élue meilleure joueuse de la W-League, le championnat australien.

Deux ans plus tard, elle apparait pour la première fois en Coupe du monde sous le maillot de sa sélection.

Pourtant, la vie de la jeune femme aurait pu tourner tout autrement. Fille d'un père indien et d'une mère australienne, Kerr se destinait initialement à un autre sport: l'Australian Rules ou "footy", une sorte de dérivé du football joué avec un ballon ovale sur un terrain de cricket.

Alors qu'elle se voyait déjà marcher dans les traces de son frère qui a fait carrière au sein de la franchise AFL (la fédération de footy) des West Coast Eagles, Kerr est contrainte de passer au ballon rond, les filles n'ayant à l'époque que peu d'espoir de faire carrière au sein de l'Australian Rules.

Un changement qui passe mal au début. "Devoir passer de l'AFL au football a été très dur pour moi. Je me souviens que j'ai eu beaucoup de mal", s'est-elle récemment remémorée dans une interview au Daily Telegraph.

Après quatre ans passés au sein des Perth Glory, elle passe au Sydney FC. Avant de poursuivre son parcours de l'autre côté du Pacifique: en 2013, la voici évoluant dans la patrie numéro un du football féminin, les Etats-Unis. D'abord au Western New York Flash, puis au Sky Blue FC dans le New Jersey et maintenant à Chicago.

- Salto arrière -

Connue sur les terrains pour son agilité, son jeu de tête et pour ces fameuses célébrations sous forme de salto arrière, Kerr est également très impliquée en coulisses.

En 2018, son engagement pour la reconnaissance des footballeuses est salué par le titre de "Jeune Australienne de l'année".

"Cette récompense permet certes de mettre le football en avant, mais c’est aussi une belle progression pour les athlètes féminines en général", confiera Kerr en recevant son prix.

"Je pense que nous pouvons jouer un rôle d'inspiration, même s'il reste encore beaucoup de travail à faire. Mais c'est aussi ce genre de défi qui est excitant", a-t-elle expliqué récemment.

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Mais avant cela, un autre défi attend Kerr: relancer l'Australie dans ce Mondial-2019, après leur défaite inaugurale face à l'Italie (2-1). Jeudi les "Matildas" affronteront le Brésil pour leur deuxième match. Une rencontre qu'elles ont tout intérêt à ne pas perdre.

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