Basket: Yakuba Ouattara "revient de loin" avec Monaco

Yakuba Ouattara monte au panier lors du match des Etoiles entre les Français et les meilleurs étrangers de la ProA, le 29 décembre 2018 à Paris
Yakuba Ouattara monte au panier lors du match des Etoiles entre les Français et les meilleurs étrangers de la ProA, le 29 décembre 2018 à Paris Tous droits réservés Lucas BARIOULET
Tous droits réservés Lucas BARIOULET
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Touché par l'échec de sa tentative en NBA puis freiné par les blessures, Yakuba Ouattara espère parachever son rebond en remportant avec Monaco son premier titre de champion de France de basket, à partir de samedi contre Villeurbanne.

"Je reviens de loin", dit ce dunkeur hors pair, âgé de 27 ans, qui brille depuis le début des play-offs avec la Roca Team (17,6 points de moyenne en cinq matchs contre Limoges et Dijon).

De 2015 à 2017, c'est déjà en Principauté que cet arrière de taille modeste (1,93 m) mais à la détente exceptionnelle avait percé, s'ouvrant les portes de l'équipe de France, puis celle de la NBA. Ou plutôt s’entrouvrant. A l'été 2017, il signe un de ces nouveaux "two way contracts" censés faciliter le passage entre les franchises et leurs succursales de G-League (la ligue de développement), dans son cas entre les Brooklyn Nets et leur réserve de Long Island.

A son arrivée à New York, tout se passe d'abord conformément aux attentes. Après un camp d'entraînement satisfaisant, il espère que quelques matches en G-League (la ligue de développement) avec Long Island lui suffiront pour se faire une place dans le collectif de NBA.

- Coupé par les Nets -

Hélas, dès le lendemain de la première rencontre, d'ailleurs réussie (14 points, 5 rebonds, 2 passes, 2 interceptions en 31 minutes), il se blesse bêtement, chez lui, en faisant des étirements avec un "softball". Les terminaisons nerveuses de l'aine gauche comprimées, il perd ses sensations dans la jambe. Bilan: trois mois d'arrêt. Le 17 décembre, le couperet tombe, le contrat est rompu par les Brooklyn Nets. L'aventure s'achève avant même d'avoir débuté.

Ouattara termine la saison par 11 matchs avec Long Island mais quitte les États-Unis avec un goût amer. "Je n'ai pas aimé la façon dont ça s'est passé, se remémore-t-il. Il n'y avait aucune notion de collectif, une concurrence interne plus forte que contre nos adversaires", raconte l'arrière, qui n'a pas pour autant tiré un trait sur son ambition de jouer un jour en NBA.

Libre en mars 2018, il revient à Monaco comme joker médical. "Mais en voulant compenser, j'enchaînais les blessures (ischio et mollet, ndlr)", explique-t-il.

Il ne joue pas. Monaco lui propose toutefois un contrat pour cette saison. "Yak" n'hésite pas. "La confiance des dirigeants, du staff est notre seule arme à nous, les joueurs. Je l'ai ici. Il faut relativiser, la saison dernière n'était pas l'enfer. Mais c'était très dur!"

Aujourd'hui, il a retrouvé le niveau qui l'avait promu international. Il est d'ailleurs réserviste pour le Mondial en Chine en septembre.

- Le "livre" Obradovic -

"Je me trouve meilleur qu'à l'époque, assure-t-il. Je me suis amélioré dans beaucoup de domaines". "Aux États-Unis, j'ai tout vécu en passant de +très bien+ à +plus rien+, après ma blessure. Expérience et frustration m'ont fait gagner en maturité. Je gère mieux ma récupération, ma nutrition, mes efforts."

"J'ai aussi retrouvé ma forme physique, enchaîne-t-il. A force de passer mon temps en salle, je faisais 104 kg l'an dernier. Je suis maintenant au top, à 97 kg."

Son jeu, lui, s'est étoffé. "Je prends de meilleures décisions, j'ai amélioré mon shoot." Il doit beaucoup à Sasa Obradovic, entraîneur monégasque depuis janvier. Car l'expérimenté Serbe "est un livre" pour Ouattara.

"Il sait de quoi il parle, indique l'ailier. Apprendre de lui est énorme. C'est un acharné de travail, très exigeant, qui ne lâche rien."

"Maintenant, il faut gagner la finale, conclut-il. Après les bons moments comme les galères, ça peut être magique." Ensuite, Ouattara, en fin de contrat avec Monaco, espère voir encore plus loin. En NBA?

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

WRC : Sébastien Ogier remporte son 9e Rallye Monte-Carlo et signe un record

Formule 1 : Pérez s'impose lors du Grand Prix de Monaco

Le Paris Saint-Germain s'offre la Coupe de France