Hong Kong: suspension du projet de loi sur l'extradition vers la Chine

Hong Kong: suspension du projet de loi sur l'extradition vers la Chine
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

La dirigeante de l'exécutif de Hong Kong a annoncé samedi la suspension du projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, à l'origine de manifestations massives.

"Le gouvernement a décidé de suspendre la procédure d'amendement législatif", a déclaré Carrie Lam à la presse après une semaine de protestations sans précédent dans l'ancienne colonie britannique.

Hong Kong a connu mercredi ses pires violences politiques depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Des dizaines de milliers de protestataires ont été dispersés par la police anti-émeutes avec des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène.

Un million de personnes avaient manifesté dimanche dernier contre ce projet qui, selon ses détracteurs, placera la population à la merci du système judiciaire de Chine continentale, opaque et sous influence du Parti communiste.

L'opposition au projet de loi réunit notamment avocats, organisations juridiques influentes, capitaines d'industrie, chambres de commerce, journalistes, militants et diplomates occidentaux.

Devant l'opposition que suscitait le projet de loi, Carrie Lam, la dirigeante de l'exécutif pro-Pékin de Hong Kong, était confrontée ces derniers jours à des appels à abandonner le projet, y compris venant de son propre camp.

Lors d'une conférence de presse samedi, elle a annoncé que les travaux sur le projet seraient suspendus, ajoutant qu'aucune date n'était fixée pour sa réintroduction.

"Le conseil arrêtera de travailler sur le projet de loi jusqu'à ce que nous ayons achevé de communiquer et d'entendre les opinions", a-t-elle déclaré. "Nous n'avons pas l'intention de fixer une date limite pour ce travail."

Elle a répété qu'à son avis cette loi était nécessaire pour empêcher la place financière asiatique de devenir un refuge pour criminels, mais elle a admis que son administration avait sous-estimé l'opposition populaire.

"Je suis profondément attristée et regrette que les déficiences de notre travail et d'autres facteurs aient provoqué d'importantes controverses et conflits dans la société, après une période de deux ans relativement calme", a-t-elle déclaré.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Attaque d'ours en Slovaquie : au moins 5 blessés

Haïti : massacre dans le sud de Port-au-Prince

Washington confirme la mort du numéro trois du Hamas