Manuel Valls traite "d'irresponsables" ses anciens alliés de Ciudadanos

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L'ancien Premier ministre français Manuel Valls, élu conseiller municipal à Barcelone, s'est livré mercredi à une attaque en règle contre ses anciens alliés libéraux de Ciudadanos, leur reprochant d'être "irresponsables" et de "pactiser de fait" avec l'extrême droite.

Ciudadanos a rompu lundi avec M. Valls parce qu'il avait apporté sa voix à la militante de gauche Ada Colau, lui permettant d'être reconduite comme maire de Barcelone et barrant ainsi la route au candidat indépendantiste catalan Ernest Maragall.

M. Valls a affirmé, lors d'une conférence de presse, qu'il aurait été "irresponsable" de laisser la mairie de la deuxième ville d'Espagne aux indépendantistes, comme allaient le faire les libéraux. Ciudadanos se trompe en menant "la politique du pire" en Catalogne, a-t-il dit.

Mais il a aussi reproché aux libéraux de s'être alliés de facto avec le parti d'extrême droite Vox, lui-même allié ouvertement avec les conservateurs du Parti Populaire (PP), pour remporter des mairies et des régions après les élections municipales et régionales du 26 mai.

"Ciudadanos se dit libéral, progressiste et européen (...) mais c'est devenu le parti qui pactise de fait avec une formation anti-libérale, réactionnaire et anti-européenne. Il n'est pas acceptable de se cacher derrière le PP, chacun est responsable de ses actes, a-t-il lancé. Je considère que c'est une dérive grave, avec laquelle beaucoup de militants et bien sûr d'électeurs de Ciudadanos ne sont pas d'accord".

Les accointances de Ciudadanos avec Vox ont déjà suscité la semaine dernière l'inquiétude du président français Emmanuel Macron. Une alliance entre "Ciudadanos et l'extrême droite remettrait en question la coopération politique pour construire un groupe centriste rénové" au parlement européen, a fait savoir samedi la présidence française.

Ciudadanos maintient qu'il ne négocie pas avec Vox, et laisse le PP le faire, avant de rejoindre ce dernier dans les gouvernements locaux, comme à Madrid et à Saragosse. Les conservateurs et les libéraux avaient déjà pris le contrôle au début de l'année de la région d'Andalousie, bastion socialiste depuis des décennies, avec les voix de Vox.

Depuis, Ciudadanos a abandonné ses positions centristes et pris un virage à droite, dans l'espoir affiché de supplanter le PP.

L'ancien dirigeant socialiste a affirmé qu'il n'était "pas entré en politique pour finir par participer à la lutte pour la direction de la droite ou pour remplacer le PP, ni pour empêcher la formation d'un gouvernement à majorité constitutionnaliste".

Ciudadanos a exclu d'emblée de former un gouvernement avec le Parti socialiste, vainqueur des élections législatives d'avril, alors qu'une telle coalition est la seule qui disposerait de la majorité absolue et permettrait un gouvernement stable.

M. Valls s'est offert à coopérer avec toutes les formations qui défendent l'unité de l'Espagne contre tous les indépendantistes, catalans ou basques, mais il a exclu de former un nouveau parti en Catalogne. Il a simplement promis de lutter avec le seul autre conseiller municipal qui lui reste fidèle pour essayer de contribuer à une stratégie anti-indépendantiste.

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