Istanbul noire de monde pour célébrer la victoire d'Ekrem Imamoglu

Istanbul noire de monde pour célébrer la victoire d'Ekrem Imamoglu
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Par Sandrine DelormeEvelyn Laverick avec AFP, Reuters
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Le candidat social démocrate du CHP a obtenu 800 000 voix de plus que le candidat du parti au pouvoir. Une défaite cuisante pour l'AKP du président Erdogan.

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Une marée humaine à Istanbul pour la victoire du social démocrate Ekrem Imamoglu. Un nouveau coup de tonnerre pour le parti au pouvoir en Turquie. Le candidat du CHP l'a emporté cette fois-ci avec 800 000 voix de plus que son rival, le candidat de l'AKP, l'ancien premier ministre Binali Yildirim. Le premier scrutin pour l'élection du maire le 31 mars avait été annulé pour irrégularités. Imamoglu n'avait alors eu que 13 000 voix d'avance...

REUTERS/Kemal Aslan

"Nous réunirons tout le monde,  nous allons bâtir la démocratie dans cette ville, nous allons établir la justice dans cette ville..."

REUTERS/Kemal Aslan

Les Stambouliotes ont envoyé un message clair au président Erdogan : 

"Il y a aura une démocratie à Istanbul. Unité, solidarité, fraternité, tout sera fantastique et tout le monde le verra. Les partisans de l'AKP le verront aussi et croiront aussi en Imamoglu."

L'adversaire d'Imamoglu, Binali Yildirim a concédé sa défaite, lourde de sens pour le président Erdogan qui a longtemps été maire d'Istanbul et qui affirme que contrôler ce coeur économique et culturel, c'est contrôler la Turquie : 

"Une élection est synonyme de démocratie. Avec ces élections, il a été démontré une fois encore que le processus démocratique fonctionne de la meilleure des manières, sans faille en Turquie."

Erdogan qui était en faveur de l'annulation du premier scrutin a félicité Imamoglu par le biais d'un Tweet lui souhaitant bonne fortune... Mais il avait aussi déclaré la semaine dernière que l'élection du maire ne changerait pas grand chose puisque l'AKP était majoritaire au conseil municipal d'Istanbul.

Les partisans d'Erdogan lui restent d'ailleurs loyaux et ne lui imputent pas la défaite à Istanbul, non, ils visent l'AKP :

"Nous sommes très contrariés aujourd'hui à cause des résultats des élections. Bien sûr, la principale raison de cette défaite, c'est que les institutions de l'AKP n'ont pas fonctionné".

En tous cas, la victoire d'Imamoglu après 25 ans de règne islamo-conservateur, a provoqué des scènes de liesse rarement vues ces dernières années à Istanbul, une ville qui avait été durement frappée par plusieurs attentats et la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.

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