La colère des députés britanniques après le rapport "Opération Yellowhammer"

La colère des députés britanniques après le rapport "Opération Yellowhammer"
Tous droits réservés UK Parliament/Jessica Taylor/Handout via REUTERS
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Par Oscar Valero
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De nombreux députés demandent la reprise des travaux au parlement britannique, suspendu depuis le 9 septembre par Boris Johnson.

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Les députés britanniques sont vent debout depuis la publication jeudi du rapport "Opération Yellowhammer", le scénario chaotique envisagé par le gouvernement Johnson en cas de "no deal".

Principale raison de leur colère : la suspension du Parlement jusqu'au 14 octobre, décidée par le Premier ministre, fin août.

"Nous devons comparer ce que les ministres ont dit avec ce qu'il y a vraiment dans le rapport Yellowhammer, estime John McDonnel, député du parti travailliste. Je ne suis pas sûr que certaines des choses qui ont été dites au Parlement correspondent réellement à ce qui se trouve dans le texte. C'est pourquoi nous sommes si fâchés que le Parlement ait été suspendu. Je devrais être au Parlement en ce moment, avec la possibilité d'interroger le Premier ministre et les ministres."

La publication du rapport a provoqué de vives inquiétudes au Royaume-Uni. Le gouvernement conservateur tente depuis de rassurer les Britanniques. affirmant que le document représente le pire des scénarios possibles.

Des experts peu écoutés

"Au cours des six dernières semaines, le gouvernement a pris des mesures considérables pour s'assurer que nous puissions partir de la façon la plus sûre et la plus douce possible s'il n'y a pas d'accord. Mais bien sûr, il est important de rappeler que nous nous battons pour un accord ", affirme Michael Gove, le ministre en charge du Brexit.

Selon le document, un Brexit sans accord pourrait, entre autres, causer des pénuries de nourriture, de médicaments et d'essence.

Pour David Nicholl, neurologue et contributeur du texte, la menace n'a pas été prise suffisamment au sérieux par le gouvernement. "Quand des gens comme moi, des experts, se portent volontaires pour donner des conseils au gouvernement et proposer des mesures d'atténuation, ce n'est pas pour agiter la peur, nous donnons simplement une opinion franche au gouvernement. S'il choisit d'ignorer cet avis, c'est sa responsabilité", raconte-t-il.

D'après le rapport, un no-deal pourrait également provoquer "une augmentation des troubles à l’ordre public et des tensions communautaires", notamment dans les ports, les aéroports et le long de la frontière irlandaise.

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