La police du land de Hesse soupçonnée de liens avec l'extrême-droite

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Par euronews
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La pression s'accentue sur le ministre de l'Intérieur de la région, Peter Beuth. Des ordinateurs de la police locale ont servi à la collecte de données de personnalités politiques, cibles de menaces de mort.

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En Allemagne, la polémique enfle autour d'un réseau d'extrême-droite qui aurait infiltré la police locale du land de Hesse. La pression s'accroît sur le ministre de l'intérieur de la région de Francfort, Peter Beuth.

Selon, le quotidien Frankfurter Allegemeine Zeitung, des documents prouvent que ce dernier était informé plus tôt qu'il ne le prétend de cette affaire.

Tout a démarré avec des lettres de menaces de mort adressées à des responsables politiques.

L'utilisation d'un ordinateur de service de la police locale pour collecter des données sur l'une des cibles des lettres de menaces "nourrit le soupçon", a reconnu le ministre.

Menaces de mort signés "NSU 2.0"

Une des principales cibles : Janine Wissler, député de la gauche radicale au Parlement de Hesse. Elle a reçu plusieurs menaces de mort signés "NSU 2.0", une référence à un groupuscule néonazi allemand. Or selon les médias allemands, les fouilles des ordinateurs de la police ont été effectuées plusieurs jours avant l’envoi du premier e-mail de menace à Wissler en février dernier.

Collecte de données personnelles à partir d'un ordinateur de la police locale

Un parallèle a été fait avec le cas d'une avocate allemande connue pour défendre des migrants, Seda Basay-Yildiz. Elle aussi reçoit des menaces du même groupe depuis 2018 et ses données personnelles ont également été récupérées via un ordinateur de la police.

Si l'utilisation de l'ordinateur de la police est avérée, les enquêteurs n'ont pu établir à ce jour l'auteur des missives.

Un "enquêteur spécial" a été nommé pour tenter de faire la lumière sur cette affaire.

Elle intervient dans un contexte tendu. Au niveau fédéral, la ministre de la Défense a annoncé au début du mois la dissolution partielle d'une unité d'élite de l'armée allemande, en raison de liens entre plusieurs de ses membres et la mouvance néonazie.

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