États-Unis : un méga-plan de soutien à l'économie de 900 milliards de dollars

États-Unis : un méga-plan de soutien à l'économie de 900 milliards de dollars
Tous droits réservés Susan Walsh/The Associated Press
Par euronews avec AFP
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Après des mois d'âpres négociations, démocrates et républicains ont annoncé dimanche être parvenus à un accord pour maintenir à flot la première économie mondiale.

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Après des mois d'âpres négociations, Démocrates et Républicains ont annoncé dimanche être parvenus à un accord pour maintenir à flot la première économie mondiale durement affectée par la pandémie de Covid-19.

"Nous pouvons enfin dire ce que notre nation a besoin d'entendre depuis longtemps. Davantage d'aide (économique) est en route", a déclaré le chef républicain du Sénat, Mitch McConnell, devant le Sénat. Les démocrates et les républicains sont parvenus à s'accorder dimanche sur un plan de soutien à l'économie de 900 milliards de dollars, soit plus de 730 milliards d'euros.

Ce plan comprendra notamment un chèque de 600 dollars par adulte et par enfant pour les ménages les plus vulnérables, 25 milliards d'aide aux logements pour éviter les expulsions ainsi que près de 100 milliards pour aider établissements scolaires et crèches à rouvrir, ont détaillé la responsable démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi, et le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, dans un communiqué conjoint.

De plus, les Démocrates ont sécurisé une allocation chômage de 300 dollars par semaine contre 600 dollars au printemps. Reste néanmoins à finaliser le texte de cet accord et à éviter les obstacles de dernière minute, a relevé Mitch McConnell. Le numéro Deux démocrate à la Chambre des représentants, Steny Hoyer, a précisé que le vote aurait lieu lundi devant les deux chambres.

Un accord après des mois de divergences

Les deux parties se rejetaient depuis des mois la responsabilité du blocage des négociations de ce deuxième plan. Le premier, d'un montant gigantesque de 2 200 milliards de dollars, avait été voté en urgence fin mars. L'accord maintiendra la capacité de la Réserve fédérale à mettre en place des programmes de prêts d'urgence sans l'approbation du Congrès, a détaillé le Wall Street Journal.

En revanche, la Réserve édérale aura besoin de son approbation si elle veut lancer des programmes similaires à ceux compris dans le plan d'urgence du printemps. Ces programmes de la loi baptisée "Cares Act" vont expirer à la fin de cette année.

Depuis l'été, Démocrates et Républicains étaient dans l'impasse, s'opposant sur le montant global du nouveau plan d'urgence : les premiers exigeaient un plan équivalent à celui du printemps quand les seconds voulaient le limiter à 1 000 milliards de dollars maximum.

Les Démocrates réclamaient aussi des chèques d'au moins 1 200 dollars, soit le double de ce que comprend l'accord finalisé dimanche. "Ce serait bien s'ils étaient (d'un montant) supérieur, mais ceux qui travaillent à l'élaboration de ce plan reconnaissent que la priorité est d'aider les petites entreprises" pour maintenir l'emploi, avait fait valoir dimanche matin le républicain Mitt Romney. Aider les petites entreprises est "primordial", avait-il insisté.

Le nouveau plan va par ailleurs inclure des mesures pour la distribution équitable des vaccins contre le coronavirus. Depuis des mois, les économistes exhortaient le Congrès à prendre de nouvelles mesures d'aide alors que la reprise économique a ralenti à l'automne. Pire, la résurgence de la pandémie a fait bondir les nouvelles inscriptions au chômage les deux dernières semaines.

Et depuis qu'il a été élu président, Joe Biden n'a eu de cesse, lui-même, d'appeler à un vote "sans délai". Samedi soir, le président républicain Donald Trump l'a rejoint: "Pourquoi le Congrès ne donne-t-il pas à notre peuple un plan de relance? FAITES-LE et donnez-leur plus d'argent en paiements directs", a-t-il tweeté.

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