UE : l'Allemagne quitte la présidence du Conseil, place au Portugal !

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Par Yolaine De Kerchove Dexaerde
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Pendant six mois, l'Allemagne était à la tête de la présidence tournante de l'Union européenne. Elle passera bientôt le flambeau au Portugal.

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Pendant six mois, l'Allemagne a pris la tête de la présidence tournante de l'Union européenne. Elle passera bientôt le flambeau au Portugal. Retour sur les importants défis qu'elle a dû relever pendant ce dernier semestre.

Le 1er juillet 2020, l'Allemagne prend officiellement la relève de la Croatie à la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne. Les attentes sont énormes. L’Europe est enlisée dans une pandémie mortelle. L'économie s'est effondrée et les ambitieux projets politiques de l'UE sont mis en veille.

Vu l'ampleur de la crise et suivant l'opinion commune, seule l'Allemagne parait apte à guider l'Union européenne avec succès au cours des six prochains mois. Très vite, Angela Merkel se concentre sur un objectif : sauver l'Europe de la catastrophe économique.

"L'objectif le plus important de la présidence allemande était d'obtenir un accord sur le fonds de relance et le prochain budget. Et avec le dernier accord en date du Conseil européen, nous pouvons vraiment dire que cet objectif majeur a été atteint. Tout le reste a été éclipsé par les difficultés de la pandémie de Coronavirus", explique Nicolai von Ondarza, de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité.

Angela Merkel et ses alliés du Conseil, notamment le président français Emmanuel Macron, ont fait pression pour lancer une action sans précédent : emprunter collectivement pour aider les plus touchés et assurer une forte reprise. Au total, 1 800 milliards d'euros seront mobilisés au cours des prochaines années.

Réagir comme l'Allemagne face à la crise financière, c'était quelque chose d'extrêmement important pour l'Europe dans son ensemble
Katharina Barley
Vice-présidente du Parlement européen

"La présidence allemande a fait une énorme différence en ce qui concerne la solidarité dans la crise du Coronavirus. La proposition franco-allemande a été reçue avec un énorme soulagement et, je dirais, même avec une sorte de gratitude probablement de la part de certains Etats membres, de nombreux députés européens. Parce que réagir comme l'Allemagne face à la crise financière, c'était quelque chose d'extrêmement important pour l'Europe dans son ensemble", souligne Katharina Barley, vice-présidente du Parlement européen.

La lutte contre la pandémie a repoussé presque toutes les autres grandes questions politiques comme celle de la migration ou du climat. Pourtant, le conflit de longue date sur le respect de l'État de droit a été pris au sérieux, lorsqu'il est soudainement devenu lié à la réponse au Covid-19. L'Union européenne a ainsi conclu un accord qui a sauvé la face de la Pologne et la Hongrie, après que ces deux pays ont mis leur veto au programme d'aide.

Mais certains disent qu'Angela Merkel et d'autres ont attendu trop longtemps pour mettre la pression sur Varsovie et Budapest.

"Ils ont chargé le Parlement européen et la Commission de corriger les erreurs, tandis qu'ils ont fait comme si de rien n'était avec les Hongrois et les Polonais. Et cela ne fonctionne pas. Car si les États membres se libèrent de l'obligation d'insister sur le respect de l'État de droit, les institutions unitaires, le Parlement et le Conseil, seuls, auront beaucoup de mal à faire avancer ce programme", déclare Reinhard Bütikofer, eurodéputé allemand écologiste.

L'année touche à sa fin. C’est à présent au Portugal de mener l’Union européenne vers la reprise.

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