Covid-19 : les ONG européennes s'inquiètent des abus sur les seniors

An old lady talked to the Euronews correspondant in Brussels about the abuses she underwent.
An old lady talked to the Euronews correspondant in Brussels about the abuses she underwent. Tous droits réservés Meabh Mc Mahon
Par Romain Mazenod
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Les associations tirent la sonnette d'alarme sur le sort réservé aux personnes âgées en ces temps de restriction sanitaire. Chaque année, 2500 seniors environ mourraient en Europe des suites de mauvais traitements.

PUBLICITÉ

Du poids de la solitude à l'anxiété grandissante, la pandémie entraîne son lot d'épreuves, en particulier pour les aînés. Les associations sont inquiètes, surtout depuis qu'a été constatée une maltraitance en hausse sur les plus âgés.

"Les personnes âgées vivent parfois chez elles, sont isolées et peuvent avoir uniquement des relations de soin très informelles", dit Borja Arrue, du réseau Age Platform. "Il y a moins de professionnels qui peuvent les soutenir dans leur vie quotidienne, qui peuvent intervenir et les aider. Ce qui signifie que les portes derrière lesquelles peuvent se pratiquer des abus sont fermées, scellées, donc dans ce secret, derrière ces portes fermées, les situations d'abus peuvent augmenter".

Selon le réseau Age Europe, 2 500 personnes âgées meurent chaque année en raison de la maltraitance en Europe et seul un cas sur 24 serait porté à la connaissance des familles et du public. L'ONG travaille à changer les mentalités pour que les abus sur les personnes âgées soient davantage connus.

Cette victime a choisi de nous parler de façon anonyme, chez elle, dans la campagne belge. Pour elle, se confier et rechercher du soutien est essentiel. "Il y a beaucoup de gens dans la même situation que moi, qui sont totalement humiliés. Des personnes plus âgées ou plus jeunes. C'est terrible de vivre cela tout seul". 

Elle nous a confié sa reconnaissance envers le réseau Respect Seniors qui a toujours prêté une oreille attentive dans les moments difficiles. Et beaucoup de gens en avaient besoin en ces temps de Covid. "Cela a commencé il y a cinquante ans, la violence. J'ai épousé un homme violent. Il avait l'air de quelqu'un de bien. Mais depuis, j'ai été maltraitée et battue. Les enfants aussi. Et vous gardez cela dans votre âme, dans votre coeur".

"Ici, à Bruxelles, les ONG espèrent que l'UE mettra la question des abus sur les personnes âgées bien plus haut dans son agenda politique. Elles demandent à la Commission d'interpeller les Etats-membres pour s'emparer sérieusement du sujet", conclut notre envoyée spéciale Meabh Mc Mahon.

Journaliste • Romain Mazenod

Video editor • Romain Mazenod

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

"Le destin de l'Europe est lié à celui de l'Ukraine", déclare la cheffe des libéraux de l'UE à Kiev

Bruxelles dévoile les plans d'un diplôme européen, mais peine à en expliquer les raisons

Mme Strack-Zimmermann, candidate libérale en tête de liste, partage son point de vue sur Mme von der Leyen, M. Orbán et l'extrême droite.