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Ministry of Foreign Affairs of Japan

10 ans après : le rétablissement et la résilience du Tohoku main dans la main avec le monde

Le joueur de rugby Scott FARDY et d'autres membres de l'équipe locale se sont portés volontaires pour aider leur communauté après le tremblement de terre et le tsunami de 2011
Le joueur de rugby Scott FARDY et d'autres membres de l'équipe locale se sont portés volontaires pour aider leur communauté après le tremblement de terre et le tsunami de 2011   -  Tous droits réservés  © KIMIMASA MAYAMA/EPA

Par un froid vendredi après-midi, la vie de millions de personnes au Japon a été bouleversée en quelques minutes seulement. Le 11 mars 2011, le nord-est du Japon a été frappé par l'un des plus violents tremblements de terre jamais enregistrés. D’une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter, le séisme a causé des dégâts considérables tout le long de la côte nord-est du pays, avec de fortes secousses ressenties à plusieurs centaines de kilomètres. Peu après leur fin, le littoral a été frappé par un tsunami dévastateur qui a complètement détruit des dizaines de villes et causé plus de 15 000 morts. Les dégâts du séisme et du tsunami, ainsi que ceux causés par l'accident survenu peu après à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, ont obligé des centaines de milliers de personnes à évacuer leurs foyers et ont coûté, selon les estimations de la Banque mondiale, plus de 20 000 milliards de yens (près de 190 milliards USD).

Mais dix ans plus tard, la région offre un visage très différent. Les travaux de nettoyage et de rénovation ont débuté juste après la catastrophe, et malgré la tâche à accomplir, les efforts combinés des équipes de reconstruction professionnelles et des populations locales ainsi que le soutien de la communauté internationale ont grandement influé sur un retour à la normalité. Si la pandémie de la COVID-19 a stoppé la plupart des déplacements à l'étranger en 2020, la région du Tohoku continue d’entretenir ses liens avec l’étranger.

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Créer des liens culturels avec le monde

Dès que la catastrophe a frappé, les dons et les aides ont commencé à affluer du monde entier, venant de gouvernements, d’ONG, d’entreprises et de simples citoyens qui voulaient apporter toute l’aide possible. L'aide immédiate a pris la forme de fonds d’aide, d’envoi de matériels, d'équipes médicales et de secours spécialisées ainsi que de nombreux bénévoles. Mais une fois la crise initiale passée, il est devenu tout aussi important de rétablir les liens culturels et économiques que le Tohoku avait établis avec le reste du monde à travers le tourisme, l'éducation et le soutien aux arts traditionnels. Ces efforts ont été incroyablement fructueux, avec plus de 1,5 million de touristes étrangers qui se sont rendus dans le Tohoku en 2019, soit trois fois plus qu’avant le tremblement de terre.

© MOFA Japan
Sylvia GALLAGHER, formée à la fabrication traditionnelle du papier japonais, évoque le rétablissement de la région après les catastrophes de 2011.© MOFA Japan

Certains se démarquent en étudiant et en promouvant le riche artisanat qui existe ici. La néo-zélandaise Sylvia GALLAGHER avait entendu parler de la gravité des dégâts subis par la région lorsqu'elle était lycéenne en 2011. Une fois ses études terminées, elle est venue au Japon dans le cadre du programme JET comme enseignante d'anglais pour la ville d'Iwaki dans le département de Fukushima. « Quand j'ai vu les effets de la catastrophe, je pensais que la vie ici s’en trouverait irrévocablement changée », se souvient-elle. « Mais les habitants ont refusé d'abandonner. Je trouve cette force incroyable, et c'est quelque chose que je veux faire connaître au monde entier ». La ville offrait des formations à l’artisanat traditionnel, pour s'assurer qu'il ne soit pas oublié par les générations futures, et Mme GALLAGHER a saisi cette occasion pour étudier l'art de fabriquer le washi, le papier traditionnel japonais. En 2019, elle est devenue la première non japonaise certifiée « Local Vitalization Cooperator » de la ville, une équipe de bénévoles qui utilisent leurs connaissances pour promouvoir l'artisanat traditionnel auprès des touristes. Elle collabore avec d'anciens collègues à la publication d'un livre d'images relatant le vécu des habitants de Fukushima après le tremblement de terre et le tsunami, et espère que le washi qu'elle aide à fabriquer sera utilisé pour faire ce livre.

D'autres ont apporté leur soutien en partageant leur propre savoir culturel avec les habitants du Tohoku. En 2011, une troupe de danseurs de l'Association des Danseurs de Taïwan s’est rendue dans le village de Kitashiobara, dans le département de Fukushima, pour organiser une série de spectacles à destination des personnes qui avaient dû évacuer leur maison. Cette troupe a également organisé des échanges réguliers et des spectacles dans les écoles, et des dizaines d'étudiants originaires de la région ont pu se rendre à Taïwan pour y découvrir la culture.

La région du Tohoku a également eu l'occasion de partager ses traditions avec le reste du monde. Il existe un jouet traditionnel appelé akabeko, qui a la forme d'une vache de couleur rouge vif. Fabriqué en papier mâché, l'akabeko est conçu de manière à ce que sa tête puisse hocher de haut en bas. L’origine de ce jouet est plus que millénaire, mais c’est au XVIe siècle que la croyance selon laquelle la vache protégerait les enfants des maladies s'est développée, avec l'histoire qu'un enfant avait été guéri de la variole après avoir reçu un akabeko.

© MOFA Japan
HAYAKAWA Minako, une artiste qui fabrique des akabeko, veut donner de l'espoir aux gens en ces temps difficiles.© MOFA Japan

De nos jours, ils sont considérés comme des symboles de bonne santé et on les retrouve dans de nombreux foyers à travers le Japon. « L'akabeko est depuis longtemps un artisanat traditionnel de notre ville », explique l’artiste HAYAKAWA Minako qui fabrique ces petites figurines. « Il représente l'espoir pour les personnes malades. Je les fabrique parce que j'espère que, pendant cette pandémie de coronavirus, les gens pourront continuer à être forts ensemble ». Avec à la pandémie de la COVID-19, l'akabeko a gagné en popularité car les gens les gardent comme amulette protectrice au Japon, mais aussi à l'étranger.

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Développer l'esprit d'équipe à travers le sport

Les sports ont toujours occupé une place importante dans la vie au Tohoku et ils ont joué un rôle important pour mettre en avant le rétablissement de la région. Pour la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, l'un des objectifs principaux pour les organisateurs a été de montrer au monde entier comment le Tohoku avait surmonté les scènes de dévastation que beaucoup avait vu il y a dix ans. L'un des sites du Tohoku qui occupera une place de choix dans les Jeux de Tokyo 2020 est le centre d'entraînement J-Village dans le département de Fukushima.

Suite aux événements de 2011, le stade et les installations sportives ont été contraints de suspendre toutes leurs activités pendant plusieurs années et les terrains ont servi de base aux équipes de nettoyage travaillant sur le site de la centrale électrique endommagée. Les opérations de reconstruction se sont achevées en 2018 et, en 2019, le stade a accueilli un match amical international entre de jeunes footballeurs de haut niveau venus de toute l'Asie et leurs collègues japonais. Le site a également été choisi pour servir de point de départ du relais de la flamme olympique, qui devrait démarrer le 25 mars de cette année, soit un peu plus d'une dizaine d'années après la catastrophe.

© KIMIMASA MAYAMA/EPA
Le joueur de rugby Scott FARDY et d'autres membres de l'équipe locale se sont portés volontaires pour aider leur communauté après le tremblement de terre et le tsunami de 2011© KIMIMASA MAYAMA/EPA

Le rugby a également joué un rôle important dans le rétablissement de la région. Le Japon a attrapé la fièvre du rugby lorsque le pays a accueilli la Coupe du monde de 2019, mais déjà avant cette date, il bénéficié du soutien d’un petit groupe de supporters très fidèles. L'une de ces communautés de supporters se trouvait dans la ville de Kamaishi, dans le département d'Iwate, qui accueillait l'équipe de rugby des Nippon Steel. Quand la ville a été dévastée par le tsunami, leurs ambassades ont proposé d'évacuer les joueurs étrangers, dont l'actuel joueur professionnel australien Scott FARDY. Les joueurs internationaux ont cependant décidé de rester avec leurs coéquipiers japonais et se sont portés volontaires aux opérations de reconstruction. Scott FARDY et ses coéquipiers ont ainsi aidé au déchargement des camions de ravitaillement et à la distribution de nourriture aux habitants. En se remémorant son expérience japonaise, Scott FARDY raconte que « les habitants de Tohoku, qui ont vécu tant de choses il y a dix ans avec le tremblement de terre, ont été très inspirés par la façon dont tout le monde à travailler ensemble à l'époque. Ils ont depuis organisé de grands événements et ont reconstruit leurs villes dans leur forme actuelle. C'est incroyable. La COVID-19 n'est qu'un obstacle de plus à franchir pour tout le monde. Je pense que la résilience dont font preuve les habitants du Tohoku est étonnante et je ne doute pas qu'ils s'en sortiront.». Depuis, Scott FARDY a continué de travailler avec la ville, en soutenant la jeunesse locale à travers le rugby.

Un nouveau départ

Durant les dix années qui ont suivi le Grand séisme de l’Est du Japon, le Tohoku a fait des progrès incroyables, non seulement en retrouvant ses niveaux d'avant le séisme, mais en les dépassant, tourné qu’il est vers l 'avenir et vers le reste du monde. L'année dernière, la dernière des gares endommagées a été rouverte au public, achevant ainsi la reconnexion du Tohoku avec le reste du Japon. Dans la perspective des Jeux de Tokyo 2020 et de la fin de la pandémie, le Tohoku est prêt à accueillir de nouveau le monde entier.