Pour les Afghans qui restent, les besoins sont immenses d'après les ONG

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Par Stephane HamalianAnelise Borges
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"Aidez-nous à les aider" | L'appel de la présidente en exercice du Croissant-Rouge afghan à la communauté internationale.

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Dans ce camp de déplacés situé à Kaboul, des centaines d'Afghans ayant fuient les combats dans différentes régions du pays sont rattrapés par le conflit. Beaucoup se sont réfugiés aux abords de la capitale depuis plusieurs mois. L'ONU estime que plus d'un demi-million d'Afghans ont été déplacés par le conflit depuis le début de l'année.

"Nous avons perdu notre travail depuis l'arrivée du gouvernement moudjahidin. Ils ne se soucient pas de notre bien-être" se plaint un quinquagénaire, réfugié dans le camp. "Cela fait une semaine que les gens n'ont pas de nourriture ni rien d'autre. Ils n'ont même pas d'endroit pour s'abriter" soupire-t-il.

" Qu'en est-il des Afghans qui ne peuvent pas partir ? "

Alors que des milliers d'Afghans attendent à l'aéroport de quitter le pays, désormais contrôlé par les talibans, l'aide aux populations locales tarde à se mettre en place.

"Les évacuations profiteront à certaines personnes ou sauveront leur vie, mais qu'en est-il des autres Afghans qui ne peuvent pas partir, ou qui veulent rester chez eux ?" a déclaré la porte-parole du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies. "Ils ont besoin de protection, et de soutien" a renchéri Sabia Mantoo.

Le Dr Nilab Mobarez, présidente du Croissant-Rouge afghan sollicitée par Euronews, estime que les besoins "sont énormes".

" Aidez-nous à les aider "

"Même avant ce qui s'est passé sur le plan politique, les gens manquaient de nourriture, ils ne pouvaient pas se nourrir, non seulement à cause de la guerre mais aussi à cause de la sécheresse" explique-t-elle.

Elle craint, également une aggravation de la pandémie de coronavirus à cause des "mouvements de personnes à travers le pays sans protection, sans distanciation".

"Je pense que la prochaine vague sera un gros problème pour l'Afghanistan" prévient-elle, alors que la prise de pouvoir des talibans a considérablement troublé la campagne de vaccination. "Les gens ne viennent pas à l'hôpital pour se faire vacciner ou recevoir leur deuxième dose. Tout cela me pousse à prendre la parole et à demander à la communauté internationale de nous aider à les aider".

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