Législatives en Russie : Google et Apple accusés de "censure" pro-Kremlin

Législatives en Russie : Google et Apple accusés de "censure" pro-Kremlin
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Par euronews avec AFP
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L'opposition, écartée des élections, a dénoncé la suppression d'une application mobile destinée à contrer les candidats du parti au pouvoir Russie Unie

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Un vote en ligne inédit pour le président russe, isolé pour cause de Covid-19 dans son entourage. L'issue des législatives en Russie en revanche ne devrait pas créer de surprise. Faute de concurrence réelle, le parti Russie Unie de Vladimir Poutine devrait s'imposer.

Écartée du scrutin, l'opposition accuse en outre Google et Apple de "censure" pro-Kremlin. En cause : leur décision de supprimer une application du mouvement d'Alexeï Navalny qui permettait aux électeurs de savoir quel était le candidat le mieux placé dans sa circonscription pour mettre en difficulté celui du pouvoir.

Les deux géants de la Tech ont été convoqués jeudi devant une commission du sénat. "Google et Apple ont tiré la seule conclusion valable. Elle est très simple : sur le territoire de la Fédération de Russie, tout le monde doit respect er la Constitution russe et les lois de la Russie", a déclaré Andreï Klimov, sénateur et chef de cette commission chargée de la protection de la souveraineté de l'Etat.

Au premier jour du scrutin, vendredi, la présidente de la Commission électorale centrale, Ella Pamfilova, a par ailleurs fait état de cyberattaques visant la plateforme de vote en ligne. "50 % des attaques proviennent des États-Unis, 25 % de l'Allemagne, 20 % de la Corée du Sud et 5 % de la Chine", a t-elle précisé.

Jusqu'à dimanche, les électeurs sont appelés à renouveler les députés de la Douma, la chambre basse russe mais aussi ceux de plusieurs parlements régionaux.

Les accusations de fraude se font déjà entendre. Ces élections se tiennent alors que la popularité du parti au pouvoir n'a jamais été aussi faible, autour de 30% et l'enjeu pour le Kremlin est de conserver sa majorité des deux tiers à la Douma, avec en tête la fin du mandat de Vladimir Poutine en 2024.

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