Un célèbre universitaire arrêté à Kaboul : Faizullah Jalal critique la gestion des talibans

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Par Euronews avec AFP
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Faizullah Jalal, un professeur de droit et figure de la société civile afghane, a été interpellé à Kaboul. Les talibans l'accuse de "monter les gens contre le système"

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Les talibans ont placé en détention un célèbre professeur de droit connu pour ses critiques à l'encontre du régime.

Faizullah Jalal reproche aux talibans leur mauvaise gestion économique et les accuse de considérer les Afghans comme des "ânes".

Le porte-parole du gouvernement taliban explique de son côté que l'universitaire cherche à "monter les gens contre le système".

Selon ce porte-parole, Zabihullah Mujahid, Faizullah Jalal a été placé en détention à cause de publications sur les réseaux sociaux dans lesquels il "essayait de monter les gens contre le système et jouait avec la dignité des gens".

"Il a été arrêté pour éviter que d'autres ne fassent des commentaires insensés similaires", a-t-il poursuivi sur Twitter, publiant des captures d'écran des posts incriminés.

Dans ceux-ci, M. Jalal accuse les talibans de collusion avec les services secrets pakistanais (ISI) ou estime que le régime islamique considère les Afghans comme des "ânes".

Figure respectée, également critique du gouvernement précédent soutenu par les Etats-Unis, Faizullah Jalal s'était fait remarquer durant un débat télévisé avec un responsable taliban qu'il avait traité de "veau", insulte très grave en Afghanistan.

Les extraits de ce débat télévisé étaient devenus viraux en Afghanistan, certains commentateurs s'inquiétant que M. Jalal soit en danger.

L'interpellation de M. Jalal intervient au moment où le régime taliban durcit ses positions sur les questions de société.

La semaine dernière, les autorités de Kaboul on fait placarder dans les commerces de la ville des affiches affirmant que les femmes "doivent" porter le hijab.

Les affiches sont accompagnées d'une photo de burqa, nouveau signe du durcissement du régime en dépit des promesses initiales.

Les affiches sont accompagnées d'un court texte affirmant que "Selon les principes de la charia, les femmes doivent porter le hijab", explique la légende de la photo, sans préciser s'il s'agit d'un simple foulard ou d'un vêtement couvrant la totalité du visage.

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