"Partygate" : Johnson s'excuse "sans réserve" devant le Parlement

Boris Johnson à Londres, au 10 Downing Street, le 19 avril 2022
Boris Johnson à Londres, au 10 Downing Street, le 19 avril 2022 Tous droits réservés Alastair Grant/Associated Press
Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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"Partygate" : Boris Johnson est le premier chef de gouvernement britannique en exercice sanctionné pour avoir enfreint la loi.

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Le Premier ministre britannique s'est excusé "sans réserve" devant le parlement mardi, après avoir reçu une amende de 60 euros (50 livres sterling) pour avoir enfreint les restrictions sanitaires.

En cause, une fête surprise pour ses 56 ans, qui s'est tenue le 19 juin 2020, en plein confinement.

Face aux députés, Boris Johnson a tenté de se défendre.

"_Permettez-moi de dire, non pas pour me dédouaner, mais simplement pour expliquer mes propos tenus précédemment dans cette Assemblée, qu'il ne m'est pas venu à l'esprit, à l'époque et même après, qu'un rassemblement dans la salle du Cabinet juste avant une réunion vitale sur la stratégie de Covid pouvait constituer une violation des règles. Je répète que c'était mon erreur et je m'en excuse sans réserv_e" a-t-il déclaré dans la Chambre des communes.

"Je respecte les conclusions de l'enquête de police, qui est toujours en cours", a-t-il ajouté.

Boris Johnson est le premier chef de gouvernement en exercice sanctionné pour avoir enfreint la loi, et il risque d'autres amendes dans le cadre de cette affaire baptisée le "Partygate".

Un temps sur un siège éjectable, "BoJo" a retrouvé un second souffle en mettant en avant son rôle en première ligne des sanctions occidentales contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. Nombre de députés qui avaient demandé son départ jugent désormais peu opportun de le chasser de Downing Street dans ce contexte.

Le feuilleton semble pourtant loin d'être terminé. La police de Londres, qui a déjà distribué 50 amendes, poursuit ses investigations et les députés britanniques débattront jeudi pour savoir si M. Johnson a sciemment trompé le Parlement - synonyme de démission selon le code de conduite ministériel - en répétant que toutes les règles avaient été respectées. 

Selon une étude publiée lundi, 72% des sondés ont une appréciation négative du Premier ministre, le terme revenant le plus souvent étant celui de "menteur".

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