Italie : inquiétudes pour le droit à l'avortement avec l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite

De g. à d. : Matteo Salvini, Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni, Rome, le 22 septembre 2022, Italie
De g. à d. : Matteo Salvini, Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni, Rome, le 22 septembre 2022, Italie Tous droits réservés Alessandra Tarantino/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Dans les régions italiennes déjà administrées par des forces d'extrême droite, l'avortement est moins accessible.

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Alors que les tractations ont commencé en Italie pour la formation du prochain gouvernement, l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite suscite de l'inquiétude, notamment pour le droit à l'avortement. Dans les régions déjà administrées par les partis ultraconservateurs, notamment Fratelli d'Italia (FdI) et La Ligue, l'accès à l'avortement a déjà été limité.

La région des Marches, dans l'est du pays est considérée comme le laboratoire de FdI, depuis sa victoire aux élections locales de 2020. Avec la prise de pouvoir du parti de Giorgia Meloni, peu de médecins acceptent de procéder à des interruptions de grossesse.

"J'ai appelé plusieurs personnes, au téléphone, ils m'ont dit 'appelez ce médecin', 'celui-là n'est pas là', 'nous n'avons pas de rendez-vous, plus tard', explique une femme rencontrée au planning familial d'Ascoli.

"J'ai appelé dans d'autres villes à Pesaro, à Ancône. Personne n'a voulu me prescrire une pilule abortive. J'ai vu les jours passer et j'étais désespérée" raconte-t-elle.

Ce type scenario se multiplie dans ce planning familial, ce qui pousse les femmes à devoir "changer de région, ou de pays, ou procéder à des avortements illégaux, ou même à ne pas avorter" souligne une responsable du centre.

"Nous avons beaucoup trop d'histoires comme celle-ci" soupire-t-elle.

En Ombrie, région remportée en 2019 par la Ligue de Matteo Salvini, le constat est le même.

"Dans les universités catholiques, qui sont considérées comme les meilleures, on ne parle pas d'avortement ou de contraception" dénonce Marina Toschi, gynécologue à Pérouse.

"Et quand on y entre, on vous fait signer un document pour devenir objecteur de conscience" critique-t-elle.

Au delà de la question de l'avortement, la communauté LGBT craint elle aussi de voir ses droits limités, au nom des valeurs familiales chrétiennes défendues par Giorgia Meloni.

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