A Berlin, ils disent "stop" au gaspillage alimentaire

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Par Claudio Rosmino
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Un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée et pèse sur le bilan carbone. Farm to Fork s'est rendu en Allemagne pour vous présenter des initiatives européennes pleines de sens.

Près d’un milliard de tonnes de nourriture produite dans le monde est gaspillée. Le gaspillage alimentaire est un problème mondial et la pandémie l’a aggravé. Il a aussi de lourdes conséquences sur le système de gestion des déchets, l’insécurité alimentaire, la biodiversité et la pollution.

Dans l’Union européenne, 88 millions de tonnes de déchets alimentaires sont produits chaque année, avec un coût estimé à 143 milliards d‘euros. La Commission européenne s’est engagée à atteindre l’objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire par habitant au niveau de la vente au détail et aux consommateurs d’ici 2030.

La Commission va poursuivre sa stratégie de la ferme à l’assiette avec : des objectifs juridiquement contraignants de réduction du gaspillage alimentaire dans toute l’UE d’ici à la fin de 2023. Ces objectifs sont définis par rapport à une base de référence pour les niveaux de déchets alimentaires de l’UE fixés à la suite de la première surveillance à l’échelle de l’UE des niveaux de gaspillage alimentaire. Elle prévoit aussi une révision des règles de l’UE du marquage des dates de péremption d’ici la fin 2022.

Des recettes alléchantes avec des produits récupérés

Le gaspillage alimentaire touche de nombreux secteurs mais de nombreuses initiatives sont menées pour lutter contre ce fléau. Hanna et Theresa travaillent pour Restlos Glücklich, une ONG allemande qui œuvre pour une consommation alimentaire plus durable. Elles sauvent régulièrement de la nourriture proche de la date de péremption ou visuellement peu attrayante pour des projets éducatifs.

Dans leurs bureaux berlinois elles apprennent aux gens à cuisiner des aliments bons et sains grâce à de la nourriture récupérée. Montrer comment on peut donner sa chance à des ingrédients mal considérés est aussi une façon de réduire le gaspillage alimentaire.

"En Allemagne, 18 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année. C’est totalement absurde. Nous faisons campagne pour que cette nourriture soit réutilisée, pour qu’elle s’inscrive dans un cycle et pour que les gens comprennent de quoi on parle, quels effets ça a sur le climat de jeter autant de nourriture chaque jour, explique Hanna Legleitner, la présidente de Restlos Glücklich_._

Les membres de l'ONG donnent aussi des cours de cuisine en live pour leurs followers. Un évènement qui fait partie de “planetaryhealthchallenge“, une initiative internationale qui vise à faire prendre conscience de l’importance de l’alimentation pour les personnes et la planète.

Un supermarché de produits récupérés

Voyons aussi un exemple d’une entreprise qui évite le gaspillage alimentaire. Le supermarché Sirplus à Berlin vend de la nourriture visuellement peu attrayante, mal étiquetée, ou dont la date de péremption est passée ou très proche. Tous les produits sont inspectés pour s’assurer qu’ils sont propres à la consommation avant d’être mis en vente au supermarché ou sur le site.

"En 2020, on a pu sauver 3 millions et demi de produits avec Sirplus, nous aidons aussi à faire en sorte que ces produits ne soient pas jetés… nous sommes donc acteurs d’un monde plus durable et agissons contre les émissions de gaz à effet de serre“, explique Suzan Zander, responsable chez Sirplus.

Impliquer les gens dans la lutte contre le gaspillage alimentaire est aussi au cœur de l’initiative "foodsharing.de", en Allemagne et en Autriche. "C’est un mouvement très ouvert, tout le monde peut participer, tout le monde peut s’impliquer", explique Katja Scheel.

Lena, elle, est à la fois volontaire et consommatrice de ce réseau. "Je fais partie de foodsharing parce que je crois que beaucoup trop de nourriture comestible est jetée et je veux faire quelque chose… c’est pour cette raison que j’aide et que j'utilise la plateforme. Et je veux aussi montrer à mon bébé comment on peut avoir une démarche durable dans la consommation d’aliments".

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