Terrorisme, migrants, géopolitique : une économie européenne plombée en 2016 ?

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Par Euronews
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L‘économie européenne est confrontée à de nombreuses incertitudes en 2016, notamment aux craintes liées au terrorisme qui pourraient faire fuir les

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L‘économie européenne est confrontée à de nombreuses incertitudes en 2016, notamment aux craintes liées au terrorisme qui pourraient faire fuir les touristes. L’arrivée massive de migrants en Europe stimulera-t-elle son économie ou la freinera-t-elle ? Certains pays comme l’Allemagne ont besoin de main-d’oeuvre. Y aura-t-il de nouveaux plans de sauvetage en Grèce et ailleurs dans la zone euro ? Que fera la Banque centrale européenne (BCE) en cas de nouvelle hausse des taux d’intérêt américains ? Les prix du pétrole pourraient remonter avec les tensions au Moyen-Orient ou encore en Ukraine. La Chine ralentit et plus globalement, il faut avoir en tête les inquiétudes sur la croissance mondiale. Ce sont tous les facteurs qui pourraient affecter l‘économie européenne cette année.

Parmi nos invités au Parlement européen à Bruxelles, “Esther de Lange”:http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/38398/ESTHER_DE+LANGE_home.html, vice-présidente du Parlement européen, membre de la Commission des affaires économiques et monétaires et députée européenne néerlandaise issue du PPE, nous répond sur la croissance européenne prévue à 1,5% par des analystes pour 2016. Pour elle, il n’y a pas d’intérêt à débattre du taux de 1,5 ou de 2% tel qu’il est mentionné dans le dernier rapport de la Commission européenne : “La question, c’est plutôt : est-ce que tout est en ordre chez nous ? C’est vrai quand on compare les chiffres en Europe et aux Etats-Unis que notre déficit d’investissement est un problème, reconnaît-elle. Mais comme j’ai l’habitude de le dire au nom du PPE, si cet investissement signifie de l’emprunt public, un creusement de notre dette, ce n’est pas vers là que nous voulons aller, on a aussi besoin de gouvernements responsables, l’investissement doit permettre de stimuler la croissance, il doit être privé et c’est ce qu’il nous faut pour encourager l‘économie,” insiste-t-elle.

Autre participant à notre débat, “Roberto Gualtieri”:http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/96892/ROBERTO_GUALTIERI_home.html, président de la Commission des affaires économiques et monétaires et eurodéputé italien du groupe des Socialistes et Démocrates, évoque de son côté l’impact de la crainte inspirée par les attentats terroristes qui a incité beaucoup de gens à ne plus se rendre dans les magasins et aux concerts, à ne plus faire de tourisme. “Bien sûr que c’est préoccupant, assure-t-il avant d’ajouter : cela veut dire aussi que l’Europe doit mener une politique étrangère sérieuse à ses frontières, je ne pense pas qu’un continent qui veut jouer un rôle dans les affaires géopolitiques puisse le faire avec un handicap, on doit mobiliser des ressources et montrer de la capacité politique à être uni : c’est ce que l’Histoire nous apprend.”

Enfin, quant à la capacité des responsables politiques à mener des réformes, notre troisième invité “Guntram Wolff”:http://bruegel.org/author/guntram-b-wolff/ dresse un bilan en demi-teinte de ces deux dernières années : “De nombreux dossiers ont avancé, mais beaucoup de choses restent en suspens, estime-t-il. Par exemple, on continue de voir des problèmes émerger du système bancaire ; le programme d’assouplissement quantitatif fonctionne, mais il n’est certainement pas suffisant, dit-il. D’un point de vue structurel, on voit que des réformes sont menées dans certains pays, mais pas dans d’autres : donc, sur l’ensemble du champ politique, on est qu‘à la moitié du chemin,” assure-t-il. Concernant la situation de la Grèce, “le problème grec n’est pas résolu (…) le programme s’appuie beaucoup trop sur l’austérité : il est totalement impensable d’aboutir à un excédent primaire de 3,5% en Grèce. Donc il faudra un ajustement et cela passera probablement par un certain effacement de la dette sous une forme ou une autre, la question se posera cette année.”

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