Pierre Moscovici souhaite « un ministre des Finances de la zone euro »

Pierre Moscovici souhaite « un ministre des Finances de la zone euro »
Par Euronews
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A quelques semaines des festivités du 60e anniversaire du traité de Rome, l’Union européenne s’interroge sur son avenir.

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A quelques semaines des festivités du 60e anniversaire du traité de Rome, l’Union européenne s’interroge sur son avenir. Euronews a interrogé le Commissaire européen chargé des Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, sur les perspectives économiques de l’Union.

Euronews:
« Comment le Brexit va affecter l‘économie européenne? »

Pierre Moscovici:
« Nous respectons le Brexit mais nous regrettons le vote parce que nous étions 28 avec un État membre important et fort. Mais nous resterons un ensemble économique très important, parmi les plus importants au monde. Si je regarde les chiffres, il est clair que la croissance va diminuer au Royaume-Uni, cette année peut-être un peu moins que ce que nous avions prévu, mais elle sera de 1,5% quand on évoquait 2% il y a six mois. En 2018 elle devrait être de 1,2%. Cela n’aura pas d’impact majeur sur le reste de l’Union européenne. C’est la 5e année de suite que la croissance concerne toute l’Europe et pour la première fois en trois ans avec une croissance positive pour tous les pays en Europe. Donc continuons sur cette voie. »

Euronews:
« Elargissons un peu le contexte. La victoire de Donald Trump aux États-Unis, la progression des partis populistes anti-européens dans l’Union et des pays membres comme la Grèce et l’Italie qui rencontrent des difficultés, que doit faire la zone euro pour protéger cette unité et protéger la monnaie unique? »

Pierre Moscovici:
« Assurément il y a des risques, des risques géopolitiques aussi bien à l’intérieur de l’Union européenne avec le Brexit, qu‘à l’extérieur et le plus important est évidemment la nouvelle situation aux États-Unis. Pour la zone euro, et pour l’ensemble de l’Union européenne, la Commission prépare un livre blanc pour le 60e anniversaire du traité de Rome en mars 2017. Pour l’euro je pense qu’il faut ajouter, à une situation qui est actuellement protectrice pour nos économies, plus de dynamisme, cela veut dire plus d’institution avec un ministre des Finances de la zone euro, responsable devant le Parlement européen. Mais aussi avec des capacités fiscales pour la monnaie unique pour lui permettre de réduire les divergences au sein de la zone euro. Cela pourrait aussi servir pour investir plus, mais aussi pour lutter contre le chômage. Voilà des lignes directrices pour l’avenir de la zone euro si nous voulons en faire, non seulement, une garantie pour la stabilité mais aussi une garantie de progrès, de progrès économiques et de convergence. »

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