Le ministre portugais des Finances, Mario Centeno, entame son mandat à la tête de la zone euro.
PUBLICITÉLe Portugais Mario Centeno présidera ce lundi sa première réunion de l'Eurogroupe, l'instance qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro. Le programme d'aide à la Grèce sera l'un des points majeurs à l'ordre du jour de la rencontre. Athènes devrait encore connaître des difficultés pour se financer sur les marchés. Selon Guntram Wolff, directeur de l’Institut Bruegel, "il pourrait y avoir un débat sur la mise en place d'un programme en douceur pour la Grèce avec un allègement de la dette, ou alors un cas extrême serait un autre plan d'aide, qui à mon avis est improbable mais c'est une possibilité".
Mario Centeno devra aussi aborder la difficile question de l'optimisation fiscale pratiquée par les multinationales au sein de l’Union européenne. L’eurodéputé Markus Ferber espère "une décision de la Cour de justice de l'Union européenne dans le courant de l'année et que nous aurons un nouveau départ pour une compétition plus juste" et permettre ainsi une harmonisation de la monnaie commune.
Un nouveau président est aussi synonyme d'un nouveau style. La réserve de Mario Centeno devrait trancher avec le franc-parler de son prédécesseur, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem. "Je pense que Mario Centeno est une personne plus précautionneuse dans sa communication", juge le correspondant du Financial Times, Jim Brunsden. En revanche Mario Centeno devra patienter avant de pouvoir progresser sur la réforme de la zone euro. Il faudra pour cela attendre la formation d’un nouveau gouvernement allemand.