Forum KazEnergie : le paysage énergétique change

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Par Euronews
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Le paysage énergétique change. Comment ? De quoi l’avenir sera-t-il fait ? Voilà l’un des principaux thèmes abordés au Forum Eurasien KazEnergy, qui s’est tenu à Astana, capitale du Kazakhstan, les 8 et 9 octobre.

La demande mondiale de pétrole est entrain de changer géographiquement. Selon l’Agence internationale de l‘énergie, 2013 devrait être l’année où la demande dans les régions en développement dépasse celle des pays industrialisés. Une nouvelle donne à laquelle les producteurs doivent s’adapter explique le ministre kazakh du pétrole et du gaz Uzakbay Karabalin : “Le continent asiatique, Moyen Orient compris, devient consommateur de pétrole. Et en prenant en compte le niveau de consommation attendu, probable, de la Chine et de l’Inde, ce continent asiatique devient un très gros consommateur. Dans ce contexte, le Kazakhstan a la grande responsabilité envers la communauté internationale de garantir la stabilité des approvisionnements à nos partenaires.”

La carte de la demande n’est pas la seule à évoluer, celle de l’offre change aussi. L‘épuisement des gisements pousse les compagnies énergétiques à prospecter dans des régions difficiles d’accès et s’intéresser à des gisements non conventionnels. On peut citer le gaz de schiste aux Etats-Unis, le pétrole des sables bitumeux au Canada, les forages en haute mer au large des côtes brésiliennes ou encore le site de Kashagan en mer Caspienne. Ce dernier vient de démarrer avec près de dix ans de retard. A cause de conditions météo extrêmes, il a fallu construire plusieurs îles artificielles. Le développement de Kashagan aurait dû coûté dix milliards de dollars il y a dix ans. La facture atteint aujourd’hui environ cinquante milliards de dollars. Des chiffres justifiés selon Michael Borrell, vice-président de Total pour l’Europe continentale et l’Asie centrale : “Si on regarde le coût global, on voit que l’argent a été dépensé pour répondre aux complexités techniques de ce projet et à la difficulté de travailler dans des eaux froides dans le nord de la Caspienne. A présent l’objectif est d’augmenter la production pour atteindre la capacité maximale de la première phase. Il faudra alors voir comment augmenter davantage la production avec des projets marginaux comme la hausse de la compression pour les injections et ensuite dans le cadre des futures phases de développement.”

Mais avec l‘épuisement des réserves et les changements climatiques, les défis sont également environnementaux, et l’industrie énergétique ne peut pas l’ignorer. Ivan Sandrea, spécialiste pétrole et gaz chez Ernst & Young, estime que celle-ci répond de mieux en mieux aux enjeux environnementaux posés par les nouvelles formes d’exploitation – forages dans l’Arctique, en haute mer, et hydrocarbures non conventionnels : “L’industrie pétrolière fait de toute évidence des progrès dans l’amélioration de son interaction avec l’environnement, dans la maîtrise des risques de la production. Avec cette activité industrielle, les accidents sont un véritable problème, mais globalement le niveau de sécurité de l’industrie en terme d’environnement s’est nettement amélioré au fil des années. Et je m’attends à ce que cela continue.”

Le vice-président de l’association KazEnergy Jambulat Sarsenov estime quant à lui que les compagnies devraient mettre l’accent sur l’amélioration des technologies : “Il faut travailler sur les nouvelles technologies. Les techniques les plus avancées, que l’on pensait irréalisables, deviennent désormais réalité. Les prix élevés du pétrole nous permettent d’investir dans des projets coûteux. Il faut le faire maintenant, pendant que nous nous trouvons dans une bonne position. Si demain les prix retombent, les technologies développées, elles resteront.”

Les nouveaux défis posés à l’industrie de l‘énergie exigent une approche différente, en particulier pour l’industrie pétrolière. Il devront réagir très vite afin de garder leur place dans un marché en pleine évolution.

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