Un "plan Marshall" pour l'Ukraine

Un "plan Marshall" pour l'Ukraine
Par Didier Burnod avec ELENI RIZOPOULOU
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Pour tenter de relancer une économie ukrainienne au bord du gouffre, un groupe comprenant notamment des hommes d‘État, des syndicalistes et des

PUBLICITÉ

Pour tenter de relancer une économie ukrainienne au bord du gouffre, un groupe comprenant notamment des hommes d‘État, des syndicalistes et des entrepreneurs a été formé.

Face à une inflation qui s’envole, un PIB en chute libre et une monnaie qui s’effondre, ils ont pour objectif d’attirer les investisseurs étrangers à l’aide d’un véritable plan Marshall.

L’Ukraine se trouve dans une situtation inextricable. Il faut absolument trouver de l’argent, mais les investisseurs étrangers sont très réticents.

“L’atout principal de l’Ukraine, c’est sa population, estime Laurence Parisot, ex-présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Les ressources humaines sont absolument fantastiques et leur talent, leur éducation sont remarquables.”

Mise en place à Vienne, en Autriche, par l’homme d’affaire ukrainien controversé Dmytro Firtash, cette Agence pour la modernisation de l’Ukraine compte dans ses rangs d’anciennes figures politiques d’Europe ainsi que d‘éminents intellectuels, le philosophe français Bernard -Henri Lévy : “Pour construire une économie prospère, dit-il, il faut des fondations saines et des racines solides en termes de politique et d‘éthique.”

L’Agence pour la modernisation de l’Ukraine n’a pas l’intention de gêner les efforts du gouvernement ukrainien puisqu’ils ont essentiellement les mêmes problèmes-clé à résoudre : manque de transparence, économie souterraine et corruption.

“Outre les nécessaires mesures de régulation, lois…etc, il est important de convaincre les Ukrainiens ordinaires qu’ils n’ont pas à payer. C’est un message très simple, mais la plupart des gens n’y croit pas. Quand la majorité des gens partagera la même approche, cela portera un coup très dur à la corruption”, estime Wlodzimierz Cimoszewicz, ex-Premier ministre polonais.

Une fois ce “plan Marshall” sur pied, il s’agit de commencer à lever des fonds pour le mettre en oeuvre. Pour le Britannique Lord Richard Risby, l’Ukraine peut compter sur ses partenaires, à l’instar du Royaume Uni et du Premier ministre britannique : “Bien sûr, j’ai été en contact étroit avec son bureau, j’en ai parlé au ministre des Affaires étrangères, explique t-il. Bien sûr, ils sont impatients que des solutions à ce problème soient trouvées et dès lors, ils soutiennent notre initiative. Et j’ajouterai : tout comme nos amis Américains, avec qui j’ai également été en contact. L’Ukraine a des amis.”

L’Agence pour la modernisation de l’Ukraine espère réunir jusqu‘à 300 milliards de dollars dans son fonds d’investissement. Un fonds dont l’aspect financier sera géré par l’ex-ministre des Finances allemand Peer Steinbrück : “Il faut mobiliser du capital, déclare celui-ci. C’est un immense défi. Jusqu‘à présent, le Fonds monétaire international (FMI)et l’Union européenne se sont déjà engagés à soutenir l’Ukraine. Mais en ce qui concerne le “plan Marshall”, on parle de davantage d’argent. Pas en l’espace d’une année, mais d’ici quelques années.”

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Les dirigeants réclament une réponse unifiée aux problèmes mondiaux lors du Forum global de Bakou

Voyager peut-il être durable ? Le secteur dessine un nouvel avenir à l’ITB Berlin

Expansion du Corridor gazier méridional : priorité des réunions à Bakou