Pourquoi les influenceurs sont-ils si convoités par les marques ?

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Par James O'Hagan
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Le marketing d'influence offre un potentiel énorme en termes de ciblage de consommateurs. Aujourd'hui, les marques courtisent de plus en plus des influenceurs qui s'adressent à un public de niche. Illustration à Dubaï.

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Cela ne se résume pas à prendre des selfies même si c'est la base de tout. Les influenceurs sur les réseaux sociaux bouleversent le marketing et les relations publiques. De plus en plus nombreux et de plus en plus suivis, ils font aujourd'hui partie intégrante de la stratégie développée par les marques pour toucher les consommateurs : nous sommes entrés dans l'ère du marketing d'influence.

Un retour sur investissement 11 fois supérieur

"Le marketing d'influence a une plus grande portée que ses équivalents traditionnels," assure Bassam Aseel, directeur général de Nine71. "Prenons un spot qui passe à la télévision pendant un mois ; avec un influenceur qui publie un post sur le même produit, vous toucherez le même nombre de personnes que le spot, pour un prix dérisoire et dans un délai plus court," fait-il remarquer. "Le ROI (RSI), c'est le retour sur investissement : comparé aux stratégies marketing traditionnelles, le marketing d'influence génère un ROI qui est 11 fois supérieur," souligne-t-il.

Les marques devraient dépenser 13,4 milliards d'euros dans des campagnes d'influence en 2022 selon Mediakix (Business Insider 2019). Elles sont près de 80% à privilégier Instagram.

Parmi les influenceurs, il y a deux catégories principales : ceux dont l'audience est forte et ceux qui sont moins suivis, mais dont les abonnés sont plus engagés.

Au-delà des grands noms comme les Kardashian, les marques sollicitent de plus en plus des profils de niche comme les kidfluencers, les micro-influenceurs, voire les influenceurs virtuels.

"Des études récentes montrent que les meilleurs résultats ne sont pas toujours du côté des grands influenceurs qui ont les audiences les plus élevées," indique Romain Fourel, fondateur et PDG de The Secret Society Dubai. Cela s'explique par le fait "que parfois, l'engagement de leurs abonnés n'est pas aussi élevé que dans le cas des nano- ou des micro-influenceurs," précise-t-il.

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Une kidfluence @hzhtube_kidsfun© euronews

Le poids des influenceurs à Dubaï

Dubaï est connu en tant que hub pour influenceurs : sa population dont l'âge moyen est de 33 ans est très active sur les réseaux sociaux. Ce qui accroît l'impact du marketing d'influence sur place.

Aux Émirats arabes unis, le post d'un influenceur a déclenché un achat auprès d'une marque pour 72% des personnes interrogées dans un sondage de BPG Group, l'essai d'un service pour 71% d'entre elles et un voyage vers une destination en particulier pour 57% des sondés.

"Cette audience est particulièrement férue de technologie, elle maîtrise totalement le numérique et donc évidemment, nos stratégies marketing et communication valorisent cela au plus haut niveau," indique Vincent Reynes, directeur général de Bulgari pour le Moyen Orient et l'Afrique. "Au sein de cet écosystème numérique, les influenceurs sur les réseaux sociaux en particulier ont donné une exposition à la marque : ce qui est extrêmement important," insiste-t-il.

Nous demandons à Vincent Reynes à quoi sa marque fait attention avant de conclure un partenariat avec un influenceur.

"L'affinité avec la marque, avec l'ADN de la marque, c'est quelque chose d'extrêmement important pour nous," répond-il. "Donc, quand on choisit un influenceur, on trouve toujours un équilibre entre l'audience - le nombre d'abonnés que la personne peut avoir -, la qualité de la plateforme qu'elle gère et enfin, sa personnalité," dit-elle.

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Influenceuse @nadine.nassib.njeim© euronews

Les influenceurs choisissent leurs marques

Il est tout aussi important pour les influenceurs de bien sélectionner les marques qu'ils vont promouvoir.

"J'ai l'habitude de travailler avec des marques dans lesquelles j'ai confiance," déclare Arabella Daho, influenceuse sur les réseaux sociaux (@amazingarabella). "Et quand c'est le cas, j'aime avoir un partenariat sur la durée avec elles : je ne travaille qu'avec des marques que j'aime parce que je ne veux pas mentir aux gens," affirme-t-elle.

"Je vérifie comment elles se comportent avec leurs clients et quel est leur point de vue éthique, quels sont leurs principes," indique pour sa part, Jessica Hardie, autre influenceuse (@blondebedouin).

Les Émirats ont récemment instauré des licences pour les influenceurs. Nous l'interrogeons sur l'effet que cela a pu avoir.

"Cela donne de la légitimité à ce qu'on fait : c'est vraiment quelque chose de positif pour les influenceurs à Dubaï et à travers le monde," juge-t-elle. "Établir des règles, c'est très important parce que cela encourage les influenceurs à dire ouvertement s'ils sont payés ou non pour parler d'un produit et cela protège les abonnés en tant que consommateurs," fait-elle savoir.

Via les influenceurs, les marques ne devraient pas manquer d'inventivité pour toucher leur cible sur les réseaux sociaux, les panneaux publicitaires du XXIe siècle.

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Influenceuse @lojain_omran© euronews
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