COP 26 : le monde économique attend des objectifs climatiques concrets

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Par Guy Shone, Victoria Smith & Jona Kallgren
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À Glasgow, les représentants du monde économique s'apprêtent à partager leurs attentes avec les politiques et les défenseurs de l'environnement lors de la COP26, considérée par beaucoup, comme la dernière opportunité de stopper la catastrophe climatique.

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La pression est forte pour que les dirigeants mondiaux prennent des mesures positives pour lutter contre le changement climatique lors de la COP26 qui se tient à Glasgow (Écosse) du 31 octobre au 12 novembre 2021.

Cette 26ème édition de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques espère accélérer les efforts en vue d'honorer les engagements pris dans l'accord de Paris et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et enregistrer des avancées significatives. Il s'agit notamment d'atteindre un niveau d'émissions de carbone net zéro d'ici à 2050 et de maintenir la hausse de la température mondiale bien en-dessous des 2°C, de préférence à 1,5°C.

Alok Sharma, ancien secrétaire d'État britannique, préside cette COP26, événement organisé en partenariat avec l'Italie. Celle-ci réunira de très nombreux dirigeants de premier plan originaires du monde entier, ainsi que de célèbres défenseurs de l'environnement comme Greta Thunberg et Sir David Attenborough, mais aussi des dizaines de milliers de négociateurs, de fonctionnaires et de chefs d'entreprise.

"La COP26 peut être un immense succès" selon Bertrand Piccard

Euronews a interrogé Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse. Il lance un appel aux personnalités influentes à l'approche de ce sommet :"Elles doivent comprendre que plus les contributions nationales sont importantes, plus les actions qu'elles peuvent mettre en œuvre sont nombreuses, plus leur économie sera rentable," indique-t-il.

"Si nous continuons à agir comme dans le passé, ce sera un échec," prévient-il. "Si nous arrivons à montrer les avantages que chaque pays peut tirer de la lutte contre le changement climatique et de la protection de l'environnement, la COP26 peut être un immense succès," estime-t-il.

Des entreprises s'engagent

Hitachi est l'un des principaux partenaires de la conférence. Son président pour l'Europe Alistair Dormer nous précise l'importance pour son entreprise d'y participer : "C'est une négociation entre gouvernements, mais de mon point de vue, il est très important pour nous d'être présents à la COP26 en tant qu'entreprise leader pour s'engager auprès des acteurs et décideurs clés et pour leur faire connaître nos capacités en matière de technologies dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie, de la mobilité et du numérique," estime-t-il.

"C'est une formidable occasion de nous impliquer et d'essayer d'accélérer cette transformation dont nous avons tous besoin," renchérit-il en ajoutant attendre des avancées tangibles : "J'aimerais voir émerger des objectifs plus détaillés, des avancées plus concrètes et des éléments moteurs qui permettent d'impliquer réellement les entreprises pour que nous puissions tous travailler ensemble et réaliser cette transformation."

Une économie verte porteuse d'opportunités économiques

L'un des thèmes majeurs de cette COP26 est la transition vers une économie décarbonée. Celle-ci générera de nouveaux emplois, martèlent les défenseurs de l'environnement. C'est aussi ce qu'affirment les jeunes manifestants mobilisés pour la protection du climat qui défilent dans les rues des grandes villes européennes notamment à Berlin.

En Écosse, Ryan Morrison, de l'antenne locale des Amis de la Terre (Friends of the Earth Scotland), souligne lui aussi les bienfaits économiques de l'abandon progressif des carburants fossiles.

"Nos propres recherches ont montré qu'il y a trois fois plus d'emplois dans les industries vertes que dans les industries pétrolières et gazières actuellement menacées," fait-il savoir.

Ce discours trouve un écho auprès d'entrepreneurs qui misent sur les technologies vertes. C'est le cas en Irlande, de Des Caren, un entrepreneur âgé de 94 ans qui répond à sa manière au défi climatique. La technologie développée par sa société Caren Meicnic Teo vise à exploiter l'énergie des tempêtes pour produire de l'électricité.

Selon lui, les jeunes ont plus de pouvoir qu'ils ne le pensent : "Ils ont tout le pouvoir qu'il faut entre leurs mains, il faut juste qu'ils réagissent et qu'ils aient de la capacité d'adaptation," assure-t-il avant de conclure : "Il est de notre responsabilité de préserver pour les générations suivantes, l'héritage de ce monde merveilleux qui nous a été transmis."

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