Alors que la transition verte nécessite le développement de technologies durables, des acteurs européens innovent sur ce segment. C'est le cas d'une entreprise lyonnaise qui a conçu une micro-batterie ultra-puissante et rechargeable. Explications de son PDG.
Dans l'Union européenne, les secteurs "zéro émission" comme les batteries ou encore les énergies solaire et éolienne sont en plein essor. Leur développement est au cœur du Pacte vert européen. Ses acteurs doivent innover et recruter du personnel aux compétences liées. La Commission estime qu'à l'échelle de l'UE, le secteur des batteries à lui seul nécessitera la formation ou la requalification de 800 000 personnes supplémentaires d'ici à 2025.
À Lyon, nous avons rendu visite à une entreprise qui fabrique des micro-batteries rechargeables, de minuscules batteries ultra-puissantes utilisées dans de nombreux appareils, des cartes de paiement intelligentes aux implants médicaux. Sa technologie vise à répondre à un défi majeur de la transition vers des énergies plus propres, comme nous l'explique le PDG de cette société appelée ITEN, Fabien Gaben.
Le casse-tête de la gestion de l'énergie dans les circuits électroniques
"La gestion de l'énergie est un enjeu fondamental pour les circuits électroniques toujours plus miniatures," indique Fabien Gaben. "Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en l'espace de 50 ans, la puissance des processeurs a été multipliée par mille, leur taille a aussi été réduite par mille, mais s'agissant de la gestion de l'énergie dans ces circuits électroniques qui est fondamentale, on n'a jamais réussi à la miniaturiser," fait-il remarquer.
"Une micro-batterie mille fois plus puissante que les piles boutons"
"C'est pour cela que nous chez ITEN, on a développé un nouveau composant électronique qui s'appelle une micro-batterie," poursuit le PDG. "Cette micro-batterie est mille fois plus puissante que les piles boutons et permet du coup, d'assurer cette problématique de gestion de l'énergie directement au cœur des circuits électroniques," explique-t-il.
"Le champ des possibles est énorme"
"À chaque fois que vous avez un circuit électronique, vous avez potentiellement une micro-batterie, vous pouvez les retrouver pour assurer des fonctions de sauvegarde d'horloge interne pour les microprocesseurs," décrit Fabien Gaben.
"Vous les retrouvez dans des fonctions de capteur communiquant par exemple dans les data loggers qui vont aussi enregistrer des informations dans les flux logistiques ou on peut les retrouver aussi dans des implants médicaux," énumère-t-il. "Le champ des possibles est énorme : à chaque fois que vous avez un circuit électronique, vous avez potentiellement besoin d'une micro-source de stockage d'énergie," précise-t-il.