Covid-19 : la pandémie passe le seuil des 700 000 morts dans le monde

Des agents de plus grand hôpital de La Paz, en Bolivie, se désinfectant après être intervenus dans la morgue de l'établissement, le 5 août 2020
Des agents de plus grand hôpital de La Paz, en Bolivie, se désinfectant après être intervenus dans la morgue de l'établissement, le 5 août 2020 Tous droits réservés AP Photo/Juan Karita
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Par Vincent Coste avec AFP
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Depuis son apparition en Chine en décembre dernier dans la ville de Wuhan, plus de 18,5 millions de cas de ont été également officiellement comptabilisés, alors que l'ombre d'une deuxième vague plane. De nombreux pays adoptent de nouvelles mesures pour faire face à a propagation du coronavirus.

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Depuis son apparition, il y a plus de 6 mois, la propagation du nouveau coronavirus se poursuit. La pandémie a fait au moins 701 112 morts dans le monde, selon un bilan établi ce jeudi à partir des sources officielles. Plus de 18,5 millions de cas ont été également officiellement comptabilisés.

Les Etats-Unis restent le pays le plus endeuillé avec près de 158 000 morts, avec encore plus de 1 200 décès mercredi. Viennent ensuite le Brésil qui dépasse les 97 200 décès, le Mexique (48 869), le Royaume-Uni (46 299) et l'Inde (39 795). L’Europe reste la région la plus touchée avec 211 603 morts depuis la découverte du virus SARS-CoV-2 en Chine en décembre 2019.

Centre européen de prévention et contrôle des maladies
Cas de Covid-19 pour 100 000 habitants dans le monde ces 14 joursCentre européen de prévention et contrôle des maladies

En Amérique du Sud, l'Argentine a atteint un nouveau record de contaminations mercredi avec 7 147 cas en 24 heures et un total de 4 106 décès. 

Nouvelles restrictions et mesures

Les habitants d'Aberdeen (Ecosse) vont connaître de nouvelles restrictions, avec la fermeture des pubs et des restaurants et la limitation des déplacements dans un rayon de cinq miles (huit kilomètres) autour du domicile pour les loisirs.

L'Italie, quant à elle, menace Ryanair de suspendre son autorisation de vol dans le pays, en raison du non-respect des règles de sécurité imposées en raison de l'épidémie de coronavirus.

En France, le masque est devenu obligatoire même à l'extérieur dans les zones les plus fréquentées de villes comme Toulouse, Tours ou Blois. Il en sera prochainement de même à Paris.

Une mesure similaire est entrée en vigueur dans le Quartier Rouge d'Amsterdam et dans les quartiers commerçants de Rotterdam.

Et l'Allemagne vient de classer la province belge d'Anvers zone à risque, avec quarantaine obligatoire pour les voyageurs qui en viennent, sauf présentation d'un test négatif.

L'archipel espagnol des Canaries a souscrit une assurance couvrant les frais des touristes qui seraient diagnostiqués positifs au coronavirus pendant leur séjour. Cette assurance, gratuite pour les touristes, doit prendre en charge "frais médicaux, rapatriement sanitaire et prolongation de séjour pour cause de quarantaine", selon le Conseil du tourisme des Canaries.

En Tunisie, le ministère de la Santé a annoncé l'obligation de porter un masque sanitaire dans tous les espaces publics, sous peine de sanctions.

Twitter et Facebook censurent Trump

Facebook a durci le ton avec Donald Trump : le réseau social a retiré mercredi de la page du président une vidéo qui enfreignait ses règles sur la désinformation autour de la pandémie de Covid-19, où le président américain affirmait que les enfants étaient "presque totalement" immunisés contre le virus.

Twitter pour sa part a interdit mercredi au compte de campagne de Donald Trump (@TeamTrump) de continuer à tweeter tant qu'il ne retirait pas cette vidéo.

Convention démocrate virtuelle

Le candidat à la Maison Blanche Joe Biden n'ira pas en personne accepter sa nomination à la convention démocrate de Milwaukee, dans le Wisconsin, "afin de protéger la santé publique", une première historique qui rend l'événement entièrement virtuel. Joe Biden prononcera son discours depuis son Etat du Delaware.

Mort d'un grand chef indigène au Brésil

Le cacique Aritana Yawalapiti, l'un des principaux chefs indigènes du Brésil, est mort du Covid-19 à l'âge de 70 ans. Il avait été admis dans une unité de soins intensifs et mis sous respiration artificielle il y a deux semaines en raison d'une détresse respiratoire liée à une forme sévère de la maladie.

Le secteur aérien continue de souffrir

Virgin Australia, qui s'était déclarée en cessation de paiements en avril, va fermer sa filiale à bas prix Tigerair Australia et supprimer 3 000 postes, soit un tiers de ses effectifs.

Comme la compagnie australienne, une majorité (55%) de compagnies s'attendent à devoir réduire leurs effectifs dans les 12 prochains mois, selon un sondage de l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Les aéroports souffrent également. Quelque 650 emplois vont disparaître à Copenhague, soit le quart du personnel du plus grand aéroport de Scandinavie.

L'ombre de la deuxième vague

En Europe, la nervosité semble gagner le gouvernement français alors que l'instance scientifique qui le guide juge "hautement probable qu'une seconde vague épidémique soit observée à l'automne ou l'hiver".

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Et ce alors qu'à travers le monde, le nombre de morts a doublé depuis le 26 mai, et que 100 000 décès supplémentaires ont été détectés depuis un peu moins de trois semaines.

Le gouvernement irlandais a pour sa part décidé de repousser la dernière phase du déconfinement du pays, qui comprend notamment la réouverture de tous les pubs. L'Irlande a également décidé de rendre obligatoire le port du masque dans les magasins et centres commerciaux à partir du 10 août.

New York de son côté va mettre en place des postes de contrôle aux accès clés de la ville afin de s'assurer que les voyageurs en provenance d'Etats américains très affectés par le coronavirus respectent bien la quarantaine qui leur est imposée.

L'OMS estime que la tenue de grands événements sportifs serait "irréaliste"

L'OMS a également jugé mercredi "irréaliste" la tenue d'événements sportifs rassemblant de grandes foules dans des pays souffrant de transmission locale du virus.

Le directeur des urgences sanitaires de l'OMS, Michael Ryan, a déclaré qu'il pourrait être "désastreux" dans de telles circonstances de permettre le retour de matches attirant des dizaines de milliers de personnes.

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Interrogé lors d'une discussion en direct sur les réseaux sociaux de l'OMS sur la date possible de reprise des grands événements sportifs, M. Ryan a déclaré qu'il était impossible de le prédire. "Nous ne savons pas", a dit l'épidémiologiste irlandais.

FRANCK FIFE/AFP or licensors
Match amical en France au Parc des Princes, à huis clos, entre le PSG et FC Sochaux, le 5 aout 2020.FRANCK FIFE/AFP or licensors

"De grandes foules de 40 000, 50 000, 60 000 personnes... Ce n'est pas seulement le risque d'être dans le stade, c'est le risque d'aller au stade, en transports en commun, dans les bars et clubs", a expliqué l'épidémiologiste irlandais lors d'une discussion en direct sur les réseaux sociaux de l'OMS.

"Il est très irréaliste dans les pays à transmission locale" de penser que "nous assisterons à de grands rassemblements comme ça cette année", a-t-il estimé.

Les Jeux olympiques de Tokyo 2020 et l'Euro de football 2020 ont été reportés à l'année prochaine, tandis que les grandes compétitions de football comme la Ligue des champions et la Premier League anglaise ont été forcées de jouer à huis clos.

"Il faut peut-être s'attendre à ce qu'au fur et à mesure que les choses s'ouvrent, nous passions de zéro personne aux matchs à peut-être 1 000 ou 2 000", a tempéré Michael Ryan.

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"Nous voulons tous que notre sport revienne. Nous allons juste devoir faire attention encore un peu", a-t-il conclu.

La course au vaccin

Le gouvernement américain a annoncé mercredi un nouvel investissement d'un milliard de dollars dans le projet de vaccin contre le Covid-19 de la compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson, avec au moins 100 millions de doses garanties à la clé.

Ce chèque fait monter les investissements du gouvernement au moins 9,4 milliards de dollars dans des projets de vaccins, y compris des contrats d'approvisionnement signés avec cinq sociétés prévoyant la livraison d'au moins 700 millions de doses, selon le décompte de l'AFP.

AP Photo/Kirsty Wigglesworth
Un candidat-vaccin testé dans un clinique de Londres, le 5 août 2020AP Photo/Kirsty Wigglesworth

L’Organisation mondiale de la Santé a insisté mardi sur la nécessité de respecter les protocoles et réglementations en vigueur dans le développement d'un futur vaccin, alors que la Russie a promis des "millions" de vaccins dès début 2021.

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