Les enfants doivent-ils apprendre le code informatique à l'école ?

Les enfants doivent-ils apprendre le code informatique à l'école ?
Par Marie Jamet
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Le gouvernement français a lancé le 20 janvier une concertation nationale sur le numérique à l’école. Il s’agit d’une étape vers le grand but que l’Etat s’est fixé : « faire entrer l’école dans l’ère du numérique ». Le président de la République François Hollande l’a souligné le 22 janvier dernier lors du lancement d’un grand plan numérique pour l’école puis l’a redit lors de sa conférence de presse du 5 février précisant que « le numérique [serait] enseigné du primaire à la terminale ».

Avant cela et tout au long de l’année 2014, l’enseignement du code informatique aux élèves a été un point qui a polarisé les débats. Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique a déclaré, lors d’un débat parlementaire sur la stratégie numérique de la France l’importance que son ministère de tutelle accorde à ce point : « Aujourd’hui, le code est partout. Il est donc essentiel que nos enfants soient autonomes dans l’environnement numérique. Pour ce faire, ils doivent apprendre ce langage qui est devenu tout aussi important qu’une langue étrangère.?? » a-t-elle argumenté.

Pourquoi enseigner le code ?

Un mouvement mondial

L’attention portée au code en France a suivi l’année dernière un mouvement qui a mis l’enseignement de celui-ci en lumière à travers le monde. En décembre 2014, l’initiative américaine The hour of code lancée par l’ONG code.org fondée en 2013 a reçu, pour sa seconde édition, le soutien du président Barack Obama qui a souligné l’importance pour le pays de l’enseignement de l’informatique.

L’Union européenne avait aussi organisé la deuxième Semaine du code au mois d’octobre. Deux semaines durant lesquelles étaient organisés des milliers d’ateliers de code.
C’est aussi à la rentrée 2014 que le Royaume-Uni a démarré l’enseignement de l’informatique dans ses écoles et qu’une ONG du pays a lancé The year of code.
Ailleurs en Europe, l'Estonie, pionnière en la matière, a introduit le code comme discipline scolaire à la rentrée 2012.

Le monde est devenu numérique et nécessite des enfants formés à ce monde. Tel est l’argument le plus basique avancé et le plus partagé par les différents interlocuteurs de ce débat : il s’agit de faire des enfants des acteurs de l’environnement numérique et non plus seulement des consommateurs. L’enseignement du code doit, de ce point de vue, permettre aux enfants de comprendre les outils informatiques qui les entourent au quotidien et les entoureront dans le monde professionnel.

Le Syntec Numérique, association professionnelle regroupant 1500 entreprises de l’économie du numérique, fait partie de ceux qui appuient ce point. Son président, Guy Mamou-Mani, explique : « nous insistons sur l’enseignement de l’informatique et la programmation. Il ne suffit pas, même si c’est important, d’enseigner en quoi il peut y avoir des pédophiles et des terroristes sur internet. Enseigner la programmation peut permettre de comprendre comment fonctionne internet. » Pour Laurence Bricteux, créatrice des Ateliers-Goûter du Code qui s’adressent aux enfants de 7 à 12 ans, cela apporte aux enfants « une vision logique, une vue sur les jeux auxquels ils jouent et sur ce qu’il y a derrière. »
Pour Colin de La Higuera, professeur d’informatique à l’université de Nantes et ex-président de la Société Informatique de France (SIF)1, des cours normaux d’informatique sont un préalable qui permettrait de pouvoir savoir si quelque chose est possible avant même de se demander si cela est déontologique ou intéressant.

Certains programmeurs se sont émus et ont argumenté pour dire que le code ne devrait pas être enseigné, et encore moins aux enfants des écoles. Ils considèrent que le code peut être une matière ardue et très technique. Par ailleurs, arguent d’autres, enseigner des langages, tels que l’HTML, PHP, Python ou Ruby, qui risquent de périmer aussi vite que les technologies qui les utilisent, comme ce fut le cas pour le Cobol utilisé dans les cours d’informatique des années 80, est inutile.

Régis Granarolo, président et fondateur de la MUNCI, association professionnelle des informaticiens, partage, avec ces programmeurs, un autre argument : selon eux, initier les enfants au code, probablement par des professeurs dont ce n’est pas la spécialité, revient à dévaloriser leur métier en laissant entendre que des programmeurs peuvent émerger de quelques cours de secondaire et un peu de talent. Pour Régis Granarolo « ce qui peut être utile, et qui a existé il y a une vingtaine d’années, c’est l’enseignement de l’algorithmie et du pseudo-code. Mais il est inutile d’aller plus loin. » Pour lui, « ce n’est pas une priorité ».

Ces programmeurs, dont ceux dont la MUNCI se fait voix, dénoncent par ailleurs le discours ambiant des promoteurs du code à l’école qui suggère que l’informatique est pourvoyeuse de milliers d’emplois en France et de centaines de milliers en Europe – 900 000 selon la Commission européenne. Pour la MUNCI, la pénurie de main d’œuvre dans l’informatique est un mythe. Ils admettent que des profils ou des compétences très spécialisés peuvent connaître une certaine pénurie mais expliquent aussi que le nombre d’étudiants formés est suffisant. Ils ajoutent même, chiffres tirés de Pôle Emploi à l’appui, que les profils les moins qualifiés et les moins jeunes doivent faire face à chômage en forte croissance.

Un argument que les organisations visées balaient d’un revers de main en expliquant que ce n’est pas tellement le sujet même si le chômage dans la filière est un problème à prendre en considération. Guy Mamou-Mani du Snytec Numérique partage avec la MUNCI le chiffre de 10 000 emplois créés chaque année dans le numérique et admet qu’il existe non pas une pénurie de programmeurs mais essentiellement de spécialistes sur des techniques très pointues.
Cependant, pour lui, le but de l’enseignement de l’informatique et de la programmation (pas uniquement du code) est surtout de faire comprendre comment l’essentiel du monde actuel fonctionne et « si certains finissent par en faire leur métier, c’est la cerise sur le gâteau ». Il insiste, malgré tout, sur l’ouverture à tous de ce secteur, la vivacité du marché du numérique et sur le fait que l’enseignement de l’informatique pourrait « donner le goût de ces métiers ».

La toute première vidéo de code.org pour promouvoir l’enseignement du code

Créer des vocations est un autre argument très avancé par les promoteurs de l’enseignement du code. Aux Etats-Unis, et dans une moindre mesure en France, cette ouverture à de nouvelles vocations a aussi pour but une diversification de la population des programmeurs et développeurs : trop de jeunes garçons blancs. Aux Etats-Unis de nombreuses ONG et ateliers s’adressent uniquement aux filles ; Black girls code est même uniquement destiné aux filles noires.

Enseigner... le code, la programmation, l'informatique, le numérique ?

L’enseignement du code est, rappelons-le, le petit bout, certes très vif et très médiatique, de la lorgnette. Même pour les partisans de cet enseignement, il s’agit moins d’enseigner des langages de programmation que la logique de cette dernière. Particulièrement pour les plus petits, cet enseignement peut passer par des outils qui simplifient le code, comme Scratch où les enfants manipulent des blocs de code tout prêts pour arriver à leurs fins. Cela peut aussi passer par l’apprentissage des algorithmes.
Laurence Bricteux précise « cela doit rester ludique et évolutif car ils apprennent vite » tout en précisant que ce qui intéresse les enfants ça n’est pas de comprendre, « ce qui les amusent c’est le produit final, la création ».

Le Snytec Numérique et la Société Informatique de France sont dans la lignée anglo-saxonne en préconisant l’enseignement de la science de l’informatique dont la programmation fait partie. Les deux organismes, investis dans certains groupes de travail gouvernementaux, ne cherchent pas à dire comment enseigner : « nous laissons ça aux professionnels et pédagogues » indique Guy Manou-Mani du Syntec Numérique. Mais ils ont tout de même des idées sur l’approche graduelle et adaptée qui pourrait être faite selon les classes d’âge. Colin de La Higuera préconise ainsi « une approche ludique autour du code et de l’informatique débranchée » au primaire, une découverte de la programmation au collège et un enseignement de la science informatique et de ses grands concepts au lycée, avec des variantes selon les filières.

Dans la lignée de l’argument qui veut que les jeunes doivent apprendre à décoder le monde dans lequel ils vivent, le gouvernement français parle plus volontiers de numérique que d’informatique. Se basant sur le rapport Jules Ferry 3.0 du Conseil National Numérique (CNNum) issu de débats avec une centaine d’intervenants, le ministère de l’Education souhaite surtout former les futurs citoyens à une littératie numérique. L’OCDE, dans un rapport publié en 2000 intitulé La littératie à l‘ère de l’information, a défini cette littératie comme « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités. » L’initiation « aux logiques de la programmation et des langages informatiques » n’étant qu’un élément parmi d’autres du rapport Jules Ferry 3.0, comme, autre exemple, la création d’un bac généraliste “Humanités numériques”.

Barack Obama assiste à un atelier durant The Hour of Code
Barack Obama assiste à un atelier durant The Hour of Code le 8 décembre 2014 (© Reuters, Kevin Lamarque)

Pour Michel Guillou, consultant sur les questions du « numérique éducatif et des médias numériques », ancien du CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information, une organisation chargée de l’éducation aux médias), l’éducation aux médias doit primer dans cet environnement numérique. Selon lui, le code peut être une activité intéressante mais ne doit pas « confisquer le débat ». Lui, comme ceux qui apportent un regard critique sur l’enseignement du code à l’école, reconnaît ce que pourrait apporter cet enseignement. Certes, « c’est une activité intéressante qui met les élèves en production » admet-il mais, selon lui, le numérique doit être intégré à tous les savoirs.
Il précise : « le numérique est essentiellement des messages avec des émetteurs, des receveurs, qui demandent à être déchiffrés et compris. Il faut apprendre à croiser ses sources et valider l’information alors que nous sommes au temps de “l’infobsité” ». Il ajoute, dans cet esprit, que les élèves doivent même apprendre à publier et être confrontés à la critique.

Selon Guy Mamou-Mani du Syntec Numérique ce débat entre enseignement au décryptage des médias numériques et enseignement de l’informatique est « légitime et même le cœur de la question ». Il ajoute que « l’un n’empêche pas l’autre » et que les deux sont importants. Colin de La Higuera de la SIF partage ce point de vue « l’enseignement du numérique doit aborder les deux facettes : le culturel et le sociétal mais aussi la facette science et technologie ». Il ajoute « le code c’est très bien mais il est à lier avec tout le reste ».

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Associations et ateliers

De multiples associations, ONG et ateliers sont proposés dans le monde pour enseigner le code à toutes sortes de populations : enfants, filles, adultes, personnes âgées. En voici quelques-uns.

Généralistes : Les voyageurs du code en France, code.org et Code for America aux Etats-Unis, The year of code au Royaume-Uni.

Pour les filles : Rails Girls qui organise Ruby on Rails, des ateliers dans plusieurs pays, Girl develop it, Girls who code et Black girls code pour les filles noires aux Etats-Unis.

Pour les enfants : L’atelier-goûter du code à Marseille, le Coding Goûter dans plusieurs villes de France, Magic makers organise ateliers hebdomadaires et stages dans la région parisienne.

Un point de tension en creux dans la question de ce qu’il faudrait enseigner est, en outre, ce qu’il faudrait alors sacrifier dans des programmes scolaires déjà chargés. Laurence Bricteux n’est « pas convaincue que le code doive faire partie du socle commun » précisément pour cette raison et considère qu’il y a plus d’opportunités pour un tel enseignement dans les nouvelles activités périscolaires.
Une solution que souhaite soutenir l’Etat par le biais de la Caisse des dépôts qui a ouvert, jusqu’à la fin du mois de février, un appel à projet de 20 millions d’euros dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir.

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Et l’école dans tout ça ?

Dans ce débat, c’est toute l’école que le numérique interroge.
Certains répondent d’emblée que ce type d’enseignement ne relève pas du rôle de l’école. Loys Bonod, professeur de lettres classiques et bloggeur, s’indigne ainsi dans un long dossier sur le sujet : « à l’exception du lycée professionnel, l’école, du primaire au secondaire, n’a pas de vocation professionnelle : elle ne répond pas au besoin de l’industrie ».

cartographie de la question de l'enseignement du code par la FING
La FING, une association traitant des questions numériques, a produit une ‘cartographie’ de la polémique autour de l’enseignement du code dans le cadre d’un Cahier des controverses (pp 24-30). Image © FING. (Voir en plus grand)

La question des moyens est un autre écueil lancinant et polémique. Il y est, bien entendu, question d’équipement (en ordinateurs, tablettes) mais aussi et surtout de professeurs et de pédagogie. Doit-on former les professeurs ? Doit-on créer une nouvelle matière ? Les avis divergent. Le précédent du Plan Informatique Pour Tous du gouvernement de Laurent Fabius a échaudé certains enthousiasmes. Lancé en 1985, il visait à « initier à l’outil informatique tous les élèves ». Il a été très critiqué notamment pour les matériels choisis, tel que le TO7 de Thomson, rapidement rendus obsolètes.

Malgré tout, pour Colin de la Higuera, professeur d’informatique lui-même, l’informatique est une discipline à part entière, une science et une technique à part entière, qui mérite des professeurs à part entière. Selon lui, l’ajout d’une discipline est la véritable « boîte de pandore » de l’Education nationale. Considérant les sciences économiques comme la dernière matière majeure à avoir été apportée, il souhaite bousculer un certain statu quo dans l’éducation nationale : « on peut se dire que la dernière fois que l’on a ajouté une discipline, Google n’existait pas, internet venait tout juste de naître. Le monde a totalement changé et il est peut-être temps de revoir le dogme du ‘on ne fait pas naître une nouvelle discipline’ ». Il appelle de ses vœux la création d’une filière de formation des professeurs d’informatique.

Un garçon de 9 ans en train de coder
Lim Ding Wen, 9 ans, en train de coder. Ce petit garçon de Singapour développe des applications très populaires pour iPhone. (© Reuters, Vivek Prakash, 2009)

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Le grand espoir que porte aussi bien le numérique que l’informatique pour l‘école, tous bords confondus ou presque, est une modification profonde des manières d’enseigner. Michel Guillou explique que le numérique, en tant que culture, dépasse les disciplines et les structures. Le numérique devrait infuser toutes les matières enseignées : « il faut que l’ensemble des disciplines s’emparent du numérique pour elles, entre elles, de manière transversale ». Le numérique deviendrait l’infrastructure même de la connaissance en quelque sorte.

Guy Mamou-Mani du Syntec Numérique n’est pas très loin de la position de Colin de La Higuera ni même de Michel Guillou sur ce point : « si on pense que l‘éducation nationale va fonctionner comme il y a un siècle pour aborder ce XXIè siècle, alors c’est mort ».
Le rapport du CNNum Jules Ferry 3.0 n’a pas d’autre ambition que de refondre l‘école. La majorité des propositions avancées dans le rapport sont tournées vers une réforme profonde des manières d’enseigner et de l‘école et non pas simplement des programmes, piochant d’ailleurs dans des pédagogies qui existaient bien avant le numérique (Freynet, Montessori, Piaget) : enseignement en mode projet où élèves et maîtres s’enrichissent mutuellement, publication et diffusion de contenus produits par les élèves sous licences ouvertes, ouverture de l‘école à son territoire, usage et enrichissement de l‘édition scientifique et pédagogique (l’open knowledge), création de living labs en lien avec l’industrie présente sur le territoire de l‘école, open data entre écoles…

Réalité virtuelle en #lycée avec #Virtualiteach: des ressources pour échanger sur la #Concertation#EcoleNumeriquehttp://t.co/Bu7BUJkNNX

— Éducation Numérique (@Edu_Num) February 9, 2015

Une révolution qui vise haut. Trop haut pour certains professeurs, au nombre desquels Loys Bonod qui dénonce « l’utopie scolaire […] de l’autodidaxie », l’apprentissage par soi-même, et pour qui « la pédagogie de projet obéit à une logique constructiviste et substitue malheureusement la fin aux moyens ». Il se désole au fond que « l’enseignement du code informatique [soit] un sujet sur lequel personne n’est vraiment légitime » et que « comme souvent s’agissant de l‘école, les prescriptions viennent de tous les horizons », citant les différentes académies (comme l’Académie des sciences qui a rendu un rapport sur le sujet), des associations, des créateurs de start-up etc.

Le code, un petit mot de quatre lettres facile à retenir, comme l’a décrit Colin de La Higuera, a donc jeté un pavé bien plus gros que lui dans la mare de l’Education nationale.

1 Depuis le 6 février 2015, le nouveau président de la SIF est Jean-Marc Petit.

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Sélection d'applications pour apprendre le code aux enfants

De nombreuses applications et cours en ligne permettent aux enfants d’apprendre à coder.
Sélection, de celles où l'on manipule le moins de code à celles où l'on écrit du code. La quasi-totalité de ces applications sont en anglais.

  • Primo : Cubetto est un robot qui se commande grâce à une boîte sur laquelle les enfants branchent des commandes pour le faire bouger en suivant la logique de la programmation. Tous les éléments sont en bois. Primo est open source. Ce projet a été financé de manière participative et est disponible en précommande pour l’automne 2015. Comptez £170 pour le set complet (avec frais de port) soit 230 €. A partir de 4 ans. Présentation du prototype (qui a légèrement évolué depuis) :
  • Robot Turtles : Robot turtles est un jeu de plateau qui permet aux enfants ne sachant pas encore lire (à partir de 4 ans) d’apprendre le principe de la programmation. Ce jeu fait penser à un jeu de l’oie, où le dé est remplacé par des cartes symbolisant différents mouvements. Robots turtles est difficile à trouver en France, à commander sur le web.
  • Lightbot est l’une des applications qui permettent aux enfants de construire des petits jeux à partir de blocs de code à combiner ensemble. Dans Lightbot, les blocs de code sont simplifiés sous forme d’icônes visuelles. Il existe deux versions de cette application disponible sur la plupart des OS mobiles : une pour les enfants entre 4 et 8 ans, une autre pour 9 ans et plus. (2.99€). Move the Turtle fonctionne sur le même principe (à partir de 5 ans / 2,99€).
  • Scratch (Gratuit / à partir de 8 ans) : développée par le MIT, Scratch utilise aussi des blocs de code, mais sous forme textuelle ; les enfants doivent donc savoir lire. Scratch s’utilise gratuitement sur ordinateur. Hopscotch (gratuit / 9-11 ans) permet la même chose depuis une tablette. Daisy the dinosaur est une version similaire sur tablette accessible dès 4 ans (gratuit). Made with Code est un projet Google en ligne qui s’adresse aux filles (mais est accessible à tous) et qui fonctionne sur ce principe de blocs de code à combiner.
  • KidsRuby (à partir de 6 ans / gratuit) est un logiciel qui permet aux enfants d’apprend à coder en Ruby, un langage open source qui utilise une syntaxe simple. Tortue-logo reprend sur le web l’application qui a permis à des milliers d’enfants d’apprendre à coder dans les écoles dans les années 1980 (gratuit).
  • Raspberry Pi est un petit module qui fonctionne comme un mini-ordinateur et sur lequel peuvent être branchés un écran ou une télé, une souris et un clavier classiques. Il fonctionne avec différents systèmes d’exploitation plus ou moins poussés qui s’installent sur une simple carte SD et qui possèdent une vraie interface d’utilisation. Il permet d’apprendre à programmer en Python, Scratch, Ruby, C, C++, Java etc. et les applications sont presque infinies. Un module pour démarrer coûte une cinquantaine d’euros. La fondation présente des enfants utilisant des Raspberry Pi dès 3 ans.

Let's get Physical! from Raspberry Pi Foundation on Vimeo.

  • Cours de code en ligne : de vrais cours de code sont accessibles en ligne gratuitement sur des sites comme code.org, openclassroom ou codeacademy. Accessible aux enfants en âge de lire, aux alentours de 8, 9 ans. Ces trois cours existent en français.
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