La Grande-Bretagne s'interroge sur son bourreau jihadiste

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Par Laurence Alexandrowicz avec AFP, Reuters
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Depuis l'identification de Mohammed Emwazi, les Britanniques s'interrogent sur le sens de son parcours jihadiste et le rôle du renseignement.

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“Jihadi John, un type froid sadique et impitoyable”, dit de lui un ancien otage. Mohammed Emwazi, l’homme qui décapite en Syrie, vient de Londres. Depuis, la Grande-Bretagne s’interroge. Comment ce garçon gentil, arrivé du Koweit à 6 ans, est-il devenu un bourreau sanguinaire?

Un mystère aussi pour la mère du journaliste James Foley, une victime de l’assassin présumé :

“Il a bénéficié d’une éducation confortable et il a utilisé ses compétences et son talent pour tellement de haine et de brutalité”, dit Diane Foley.

Interrogations et critiques aussi. Mohammed Emwazi était repéré depuis 2009 par les services de renseignements intérieurs. En 2012 on l’empêche de quitter le territoire britannique, mais il part en Syrie en 2013. David Cameron le Premier ministre défend ses services :
“Ces derniers mois c’est grâce au travail et à l’engagement de ces hommes et femmes extraordinaires qui oeuvrent en notre nom, qu’on a déjoué des complots dans notre pays, des attaques planifiées pour faire beaucoup de dégâts.”

Comme dans l’affaire de Charlie Hebdo, comment faire pour empêcher la radicalisation et le basculement dans le terrorisme ?
“Le problème, c’est trouver le compromis entre la démocratie et la vigilance, explique l’analyste Matt Bryden. Parce que dans un pays autoritaire, il aurait été arrêté et mis en prison sur la base de soupçons. Mais nous avons besoin d’un niveau plus élevé de preuves pour condamner dans les pays occidentaux. “

La veuve d’une victime britannique a demandé que Emwazi soit capturé vivant, et jugé. Une étape qui permettrait peut-être d’apporter des réponses.

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