L’armée nigériane assure regagner du terrain face aux islamistes de Boko Haram, dans le nord-est du pays. En tout cas, le président Goodluck Jonathan
L’armée nigériane assure regagner du terrain face aux islamistes de Boko Haram, dans le nord-est du pays. En tout cas, le président Goodluck Jonathan multiplie les messages dans ce sens. Il faut dire que des élections présidentielles sont prévues à la fin du mois, et l’annonce de victoires contre Boko Haram tombe bien pour le chef de l’Etat sortant, malmené dans les sondages.
En plus des troupes nigérianes, il y a des soldats tchadiens, camerounais et nigériens qui sont mobilisés dans cette offensive anti-islamistes qui se déroule dans le nord-est du Nigeria et dans les zones frontalières.
Il se dit également que des mercenaires sud-africains ont été recrutés pour combattre Boko Haram, même si les autorités nigérianes se gardent bien de tout commentaire sur le sujet.
En tout cas, dans les zones reprises par l’armée, les populations font part de leur grande précarité.
“Il n’y a personne pour acheter mes produits, disait un marchand interrogé le 11 mars dernier à Baga. Les gens n’ont plus rien. Les hommes de Boko Haram ont tout détruit. Et ils sont partis en emportant tout ce qu’il y avait”.
Le groupe Boko Haram est actif depuis des années dans le nord du Nigeria où il souhaite instaurer la charia. Il a récemment fait allégeance à l’organisation djihadiste Etat islamique.
L’insurrection et sa répression par les forces nigérianes ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria depuis 2009.